Petites et grandes angoisses d'une maman

12 mars 2019

Lorsque j'ai repris les rênes du blog plusieurs mois après avoir accouché de ma fille, j'étais partie dans l'idée de partager avec vous au fil des mois mon cheminement dans les joies de la maternité. Parce que mon nouveau rôle de mère prenait alors le pas sur tout le reste ; parce que j'avais très envie que le "Gibberish" de "Beauty & Gibberish" prenne une autre dimension, collant un peu mieux à cette nouvelle vie toute chamboulée par l'arrivée d'un 3ème membre dans la famille BG (sans compter Dexter ;). Et puis le temps est passé. Vite, très vite. J'ai posté quelques articles sur le sujet. Mon accouchement (sans doute l'article le plus intime qu'il m'ait été donné d'écrire), un petit TAG tout mignon, une rétrospective de ma grossesse compliquée (parce que je n'ai pas eu la possibilité de bloguer pendant celle-ci et cela reste l'un de mes plus grands regrets) et, plus récemment, mon quotidien de maman blogueuse. Guère plus.


Je me suis vite rendu compte que j'avais du mal à prendre la parole par ici en tant que mère et non comme une copine blogueuse beauté. Parler de ma fille et de mon rôle de maman reste quelque chose de très personnel et plus la tendance au grand déballage de l'intime allait crescendo dans la blogo/youtubosphère, moins j'avais envie de m'étaler sur le sujet. Par peur qu'on se méprenne sur mes intentions et, surtout, par peur d'aller trop loin en dévoilant des choses qui ne doivent finalement pas l'être dans la "vraie vie". Pourtant, et paradoxalement, j'ai toujours eu cette envie latente d'écrire au sujet de ma maternité. Pas en tant qu'experte, loin de là, mais plutôt en tant que personne "normale" qui découvre — avec des yeux emplis d'étoiles mais aussi de larmes parfois — ce que c'est d'être une maman.

Il y a donc eu comme un rendez-vous manqué. J'ai tracé ma route sur le blog tandis que je menais en coulisse, et avec plus ou moins de succès, ma vie de mère à côté. Ces 2 mondes se sont rarement télescopés et je le regrette parfois. Et puis la vie vous joue parfois de drôles de tours. Je sais que quelques-unes d'entre vous sont devenues ou vont devenir maman. Ma meilleure amie a accouché en décembre dernier. Tout cela (et d'autres choses encore) a fait que j'ai retrouvé cette envie (que je croyais enfouie sous un tas de rouges à lèvres et de fonds de teint) de parler de ma vie de maman.

Parler de la parentalité reste néanmoins un exercice plus difficile qu'il n'y paraît. J'ai longtemps pensé, à tort, qu'il fallait être un minimum légitime pour s'étaler sur le sujet. Qu'il fallait être de celles et ceux qui "gèrent" (comme on disait dans les années 2000) et qui prennent leur pied dans leur vie de parent pour oser partager leur expérience. Ce serait vous mentir que vous dire que tout est allé comme sur des roulettes depuis que ma puce est née. Comme beaucoup de mamans, j'ai eu droit au (petit) baby blues puis à la (grosse) dépression post-partum. Question épanouissement, ça ne pouvait pas être pire et j'en garde encore une certaine honte (même si j'arrive à en parler plus facilement aujourd'hui). Honte de cette période durant laquelle je ne supportais plus les pleurs de ma fille ; honte de cette période où je ne pouvais plus la prendre dans mes bras ; honte de cette période où le pot de yaourt du goûter finissait plus souvent balancé contre le mur de la cuisine plutôt que dans la bouche de mon enfant. Tout n'était plus qu'angoisse et culpabilité. Angoisse de ne pas "réussir" à être une bonne maman, culpabilité de ne pas être heureuse avec cet enfant que j'avais désiré. Tout était devenu question de performance et je me sentais littéralement merdique quand je voyais d'autres mamans pour qui tout semblait évident (en apparence). De cette période difficile, je garde aujourd'hui quelques séquelles. Il y a des soirs où je doute encore, envahie par cette honte et cette frousse de ne pas être une "bonne maman". Sans raison particulière. Monsieur BG trouve alors les mots pour me rassurer. Je réalise alors qu'être une "bonne maman" ce n'est pas être la maman parfaite qu'on pensait pouvoir être (avant). Et la vie reprend son cours.


Aujourd'hui, j'ai la sensation d'avoir trouvé mon équilibre. Cela va vous paraître idiot mais il m'aura fallu un certain bout de temps pour intégrer le fait que j'étais à mon tour devenue maman. Moi, Lucie, maman. Pour moi, la maman de la famille ça a toujours été la mienne (et celle de ma soeur) et je me suis toujours considérée comme "fille de" (puis après comme "femme de", mais toujours avec ce fort attachement à mes parents à côté). Parfois, il m'arrive encore de me dire : "Est-ce que là tu as vraiment la sensation de te comporter comme une mère ?" — parce que force est de constater que du haut de mes 33 ans, je n'ai toujours pas l'impression d'être une adulte. Le temps qui passe, vieillir, la mort, sont des choses qui me font extrêmement peur et devenir mère m'a fatalement remis le nez en plein dans ces questions existentielles. Donner la vie c'est accepter que celle-ci défile, c'est créer une nouvelle génération et bouleverser ainsi l'ordre établi dans l'arbre généalogique familial. C'est se voir vieillir, se mettre à la place de nos propres parents et voir ceux-ci devenir grands-parents à leur tour (comme nos grands-parents à nous qu'on a toujours connus "vieux"). Et ça, ça me fiche vraiment les boules ! Il n'est pas rare que je me fasse une bonne vieille crise d'angoisse en plein milieu de la nuit quand je me mets à penser à tout cela. À faire des calculs d'âge du style : "Dans 10, ma fille aura 14 ans, moi j'en aurai 44 et mes parents...". En me disant qu'un jour, la vieillesse me séparera de ma fille et qu'elle existera encore dans un monde où je ne serai plus. C'est d'une tristesse à mourir — ah ça oui ! désolée pour cet instant Kleenex qui fout le bourdon ! — et j'aimerais parfois être un peu plus idiote pour ne pas avoir l'idée de penser à tout ça.

Mais vous le savez, ou du moins, en avez-vous déjà fait le constat par vous-même au travers de mes écrits, je suis quelqu'un de cérébral et de profondément "existentiel". Je sais que cela fait très cliché (façon blogueuse torturée qui s'asticote le cervelet, haha ! :) de dire cela mais c'est le cas. L'une de mes angoisses de maman les plus prégnantes c'est d'ailleurs de transmettre cela à ma fille, ce que je ne lui souhaite pas le moins du monde. Je pense avoir eu une enfance heureuse (bien que très studieuse) mais tout est parti un peu en live après l'adolescence. J'ai eu mes premières insomnies psychophysiologiques au lycée, ma première dépression à la fac, ma seconde à l'École des Avocats. Toujours à cause de cette "anxiété de performance". De ces choses-là je pense qu'on ne guérit pas totalement et j'ai la frousse de transmettre mes fragilités à ma fille. Dès qu'elle a du mal à trouver le sommeil le soir, cela me ramène invariablement à mes angoisses personnelles, à mon rapport compliqué à l'endormissement et c'est compliqué à gérer. J'ai l'impression qu'on me pointe du doigt ; que, quelque-part, c'est de ma faute, que je lui ai transmis ça. Dès que je lui trouve la mine triste, je crains d'avoir inconsciemment "déteint" sur elle. Pourtant, et paradoxalement, je trouve que nous formons une famille joyeuse. Pour moi, une journée réussie est une journée qui résonne encore des rires de ma fille une fois celle-ci dans les bras de Morphée et je fais tout pour que sa vie soit douce et heureuse. Je fais même parfois tellement l'âne pour l'amuser que Monsieur BG est obligé de me gronder comme une gamine parce que je ne sais pas m'arrêter. Il lui plaît à dire qu'il a souvent l'impression d'avoir 2 enfants à la maison. Il n'a pas tout à fait tort par moments...


Alors qu'est-ce que tout cela donnerait avec un enfant de plus dans cette maisonnée de dingues ? La question est récurrente en ce moment entre Monsieur BG et moi. D'un autre bébé, on n'a pas voulu en entendre parler les 24 premiers mois qui ont suivi la naissance de notre fille. Cela nous semblait juste insurmontable, on sortait tout juste la tête de l'eau ! À tel point qu'en ce qui me concerne, la crainte de ne plus jamais ressentir l'envie d'avoir un enfant a fini par pointer le bout de son nez. "Crainte" parce qu'au fond, nous avons toujours voulu avoir 2 enfants. "Crainte" de ne pas réussir à atteindre cet idéal, ce projet de vie. "Crainte" aussi parce que c'est ce qu'on attend de vous, en général, quand bébé n°1 est "enfin" capable de marcher et de manger tout seul (le fameux : "Alors, c'est pour quand le petit 2ème ?" — "Oh ben on se laisse le temps...", sourire gêné, boule au ventre, parce qu'en vrai c'est plutôt "Ahhh non, ça va pas être possible !"). Comme d'habitude, nous avons décidé de laisser les choses se faire naturellement, sans pression, de profiter de notre équilibre à 3 (bon, à 4 avec Dexter... il va finir par bouder si je l'exclus systématiquement ;) avant d'envisager de remettre le nez dans les couches, les nuits blanches et les pics de croissance. Je garde aussi un souvenir compliqué de ma grossesse. Je n'ai pas vraiment pris mon pied à tout dégobiller pendant 4 mois. Quant à mon accouchement, aussi expéditif soit-il, il a laissé des traces dans mon inconscient et même si je l'ai en partie oubliée, la douleur que j'associe systématiquement à ce jour magnifique ne me fait pas vraiment rêver. Nous avons donc décidé de laisser le temps au temps et l'envie est finalement revenue. La vie est bien faite, on oublie les choses, on retrouve confiance en soi, on se dit qu'on n'est pas aussi mauvais qu'on le croit (quand tout va mal), qu'on gère même assez bien quand il s'agit de faire un gâteau d'anniversaire en forme de Hello Kitty alors qu'on a un oeil qui part en cacahuète (true story — l'année dernière, quand j'ai eu mon problème ophtalmo jamais élucidé :).

Parce que la maternité, c'est aussi naturel que compliqué ; que rien n'y est facile, rien n'est évident, alors qu'on a tout entre nos mains pour que les choses se passent bien. Parce que c'est sans doute le plus douloureux dépassement de soi, la plus grande des remises en question, mais aussi le plus grand et le plus beau défi de toute une vie.

31 commentaires

  1. Mon dieu comme tes mots résonnent en moi ...
    Je me dis parfois "qu'est ce qu'on se ressemble" sans se connaître au final !
    Ce texte j'aurai pu l'écrire, et je pourrai écrire des centaines de lignes similaires dans ce commentaire en guise de réponse.

    Comme toi j'ai un "problème avec les chiffres" (dixit Mr) car je calcule toujours plein de trucs (inutiles) du style "t'imagines dans 10 ans elle aura 11 ans, elle sera prête à rentrer au collège" ou comme hier encore "nan mais t'imagine que j'avais 15 ans y'a presque 15 ans justement !!" le truc sans fin ...
    Comme toi voir défiler la vie me file la frousse, mon grand père est décédé il y a 2 jours et ça remue encore plus ce genre d'idées. Je me dis que jamais je n'aurai la force de perdre mes parents à mon tour un jour, puis de quitter ma fille le jour où viendra le moment de s'échapper. Et ces lignes me font monter les larmes aux yeux.
    Et encore une fois comme tu l'as été je suis dans la phase "Le 2ème ? Heu non merci" ...

    Cet article c'est toi, c'est moi aussi et je pense que ce sont aussi beaucoup d'autres filles, femmes, mamans ...
    Qui comme nous doutent du rôle de leur vie, celui d'être la meilleure pour nos enfants.
    Mais dans les jours où je suis positive je me dis que ma fille ne pourrait pas avoir meilleure maman que moi, comme je pense que la mienne est la meilleure que j'aurai pu avoir.
    On en fera des faux pas, on en aura des doutes, c'est ce qui fait de nous des êtres humains et la remise en question ne peut être que bénéfique.

    Je suis heureuse de voir que tes angoisses s'apaisent parfois pour laisser place à d'éventuels autres projets ... <3
    Je nous souhaite l'apaisement dans ce monde de folie et de faire avancer nos vies comme on l'entends, à nous et à toutes les mamans et futures mamans !

    Drey_

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    1. Oh merci beaucoup Drey pour ton adorable commentaire. Oui on se ressemble énormément ! :) Je t'adresse aussi toutes mes sincères condoléances pour la disparition de ton grand père. Voir nos proches vieillir et nous quitter nous fait nous rendre compte que le temps passe et c'est quelque chose d'effrayant. Encore plus quand on a un enfant je crois parce qu'on réalise certaines choses. Personnellement, ce genre de pensées me donne le tournis... Bienvenue au club alors concernant le petit 2ème. J'admire vraiment ces femmes qui ont des enfants très rapprochés. Pour nous, il nous aura fallu un sacré bout de temps pour que l'envie revienne. ;) Gros bisousss !!

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  2. Tes doutes,tes interrogations, tes angoisses ont été miennes et le sont encore parfois aujourd'hui malgré les années qui passent.Les enfants ont le goût du bonheur et de l'éternité,ton écriture nous remplie de joie et de douceur, tu es talentueuse et pleine d'empathie, sans nul doute une adorable Maman

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    1. Oh merci beaucoup pour cette bienveillance Moune ! <3

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  3. Coucou lucie,

    Mon Dieu, comme cet article m'a ému, alors oui en ce moment j'ai la larme facile, un peu trop certainement, mes hormones de fin de grossesse, se sont fichus la malle et je crois qu'en je n'en suis toujours pas sortie indemne, le moral va et vient en ce moment alors bon je suis émotive voilà !

    Tu sais lors de ma première grossesse, j'ai été angoissée pour tout et rien, j'ai vécu 9 mois dans l'angoisse et puis quand bébé était là et bien, et bien l'angoisse était là mais en plus puissante et la présence de la mort aussi. j'avais la trouille que mon bébé meure, que l'on meure tous, que je vieillisse, c'était la joie quoi ! Et puis un accouchement difficile, une séparation à la naissance, je te dis pas comme j'ai eu du mal à créer le lien avec mon bébé... Maintenant, je l'assume mieux ce lien qui a été difficile à établir, j'arrive à en parler, maintenant mon bébé à 6 ans, il est super grand et je l'aime incroyablement !

    Avec mon chéri nous n'avions pas envie d'un deuxième, non, on était bien à trois et puis vers les 4 ans passés de mon bonhomme j'ai eu de nouveau envie d'un autre enfant. On en a parlé, on s'est laissé le temps, j'ai beaucoup travaillé sur moi. Je me sentais vraiment sereine et cette deuxième grossesse, pourtant j'ai vomi tout ce que je pouvais jusqu'à 7 mois passé, j'ai été en arrêt de travail plus d'un an, mais j'a été sereine de toute ma grossesse et encore maintenant. Mon petit bébé a déjà 5 mois bien tassé et je t'assure que je savoure cet écart d'âge avec mon grand. la vie est devenue bien plus facile maintenant, ça roule et je me trouve bien meilleure maintenant dans mon rôle de maman qu'il y a 6 ans de ça.

    Mère parfaite, quelle pression autour de nous, entre la grossesse, l'accouchement, l'allaitement, le boulot, la maison parfaite... C'est trop anxiogène et parfois j'ai juste envie de tout foutre en l'air et me barrer avec mes gosses et mon mari et les chats sous le bras (oui ça fait beaucoup), loin de toute civilité pour vivre tranquille.

    Malgré les difficultés ressenties, les angoisses, les peurs, je suis certaine que tu es une bonne maman, l'essentiel c'est d'aimer son enfant et d'être là pour lui. Et puis il faut parler avec son enfant lui expliquer si ça ne va pas, c'est important et puis moi de voir un kinésiologue m'a beaucoup aidé.

    Je te souhaite évidemment tout un tas d'amour, de bonheur, de joie, de rire avec ta petite famille et je suis là si tu as besoin, discuter ça aide.

    Je t'embrasse,
    Sophie

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    1. Oh merci Sophie pour ton adorable petit mot !! Cela fait effectivement du bien de parler de toutes ces choses que l'on garde plus volontiers pour soi en général. L'écart d'âge c'est quelque chose qui me tracasse pas mal mais, à côté de cela, je ne veux pas me mettre de pression pour un éventuel 2ème bébé parce que ce n'est pas pour une question d'âge que l'on fait ou non des enfants. Ton commentaire me fait donc beaucoup de bien. :) Tu as raison, on a une pression pas permis sur nos épaules. On doit tout réussir, au boulot, à la maison, avec ses enfants, avec son mari. Et j'ai la sensation que cette pression va crescendo avec la surexposition sur les réseaux sociaux. Moi aussi j'ai parfois envie de tout foutre en l'air, de tout couper, pour me recentrer sur l'essentiel. ;)
      Je t'embrasse !

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    2. Un petit coucou ici pour te dire, que tu as raison ne te mets aucune pression ça ne sert à rien.

      Nos enfants on 5 ans et demi d'écart et c'est juste du bonheur et d'une facilité au quotidien nous on savoure et notre grand et dingue de son petit frère !

      Bonne soirée, bisous

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    3. Merci beaucoup Sophie ! :) Je me dis aussi qu'avoir ses enfants avec plusieurs années d'écart a aussi ses avantages. Surtout, le premier comprend mieux (enfin je suppose) ce que représente l'arrivée d'un bébé. ;) Bisous !!

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  4. Je te lis souvent, mais je ne poste jamais de commentaire (rien d'utile à dire faut croire lol), mais ce post me touche car je suis actuellement enceinte (37SA alors bébé peut arriver quand il veut!) de mon premier enfant (un petit garçon). Comme tu t'en doutes, j'ai la tête à l'envers… Je me sens écrasée par ce qui va arriver, comme si j'étais redevenue une petite fille. J'aurais presque envie de me rouler en boule et de rentrer dans le ventre de ma mère !! Je n'ai jamais eu de bébé dans mon entourage, alors pour moi c'est l'inconnu total, avec tout le cortège de peurs plus ou moins rationnelles…
    Ce que je voulais dire c'est que ça fait du bien de lire que la parentalité n'est pas forcément facile et "naturelle". Que le bébé n'est pas livré avec un mode d'emploi et que la maternité n'est pas forcément instinctive. Si l'amour viendra tout seul (et même là certaines mamans ont un moment de difficulté), je ne pense pas qu'en accouchant on apprenne soudain à allaiter parfaitement, à bien changer les couches ou à moucher le nez des bébés ! Pourtant on a tellement l'impression que c'est ce que tout le monde attends de nous… Donc tout ca pour dire que ca fait du bien quand on apprends que les mamans traversent des difficultés, des doutes, des moments de colère ou encore des instants où la fatigue est tellement forte qu'elle écrase tout. Je pense qu'on a la chance d'être plus libres d'en parler que nos mères (perso j'ai jamais entendu ma mère et/ou une tante ou quelqu'un de sa génération évoquer ces questions). Donc merci d'avoir eu le courage de ne pas jouer aux super-mamans instagram qui ont tendance à nous pourrir la tête !!

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    1. Ohhh félicitations ! J'imagine qu'au moment où j'écris ces lignes, tu ne dois plus être très loin du terme. C'est merveilleux !! <3 Mais effectivement, tout n'est pas aussi évident qu'on veut bien nous le faire croire quand bébé naît. Le lien ne se fait pas forcément tout de suite, l'allaitement (bien que naturel) reste complexe et faire face à un bébé qui pleure quand on a la tête dans le seau, c'est une sacrée épreuve. Heureusement, au fil des semaines, les maux s'atténuent peu à peu et on réalise le grand bonheur que c'est que de donner la vie. Mais non, c'est vraiment pas facile la maternité !! Je te souhaite tout plein de bonheur avec ton petit garçon. <3

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  5. Je ne suis pas concernée par la maternité mais je trouve ce billet rempli de poésie. <3
    Je sens en effet beaucoup de pudeur chez toi pour parler de la maternité. Comme si tu ne te sentais pas légitime (d'ailleurs tu l'as formulé ainsi).

    Si tu es vraiment mal à l'aise à l'idée de parler maternité, ne te force pas. D'ailleurs, je pense que tu n'es pas de nature à prodiguer des conseils, contrairement à d'autres blogueuses qui sont dans leur élément dès qu'on parle maternité. ^^

    J'aimerais toutefois te faire part de quelque chose : il y a déjà bien longtemps, je voulais te suggérer une idée de billet pour ton blog. Je précise que je ne veux pas que tu te sentes obligée, c'était juste une idée que j'avais finalement relayé aux oubliettes car je n'ai jamais trouvé le bon moment pour te la communiquer.
    Voilà, j'avais pensé que tu pourrais nous faire un billet "mode" sur tes vêtements de grossesse. Alors je sais, comme tu n'es pas enceinte l'idée paraît saugrenue, mais qui sait, si tu envisages une nouvelle grossesse ce sera peut-être l'occasion. Et ça fera de jolies photos souvenirs. ^^

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    1. Coucou Delphine ! Merci beaucoup pour ton adorable commentaire. :) Oui, je reste très pudique sur ces choses-là parce que je veux aussi protéger ma fille de plein de choses. Et puis oui, il y a ce sentiment d'illégitimité qui me freine aussi. Je n'ai jamais aimé donner des leçons de toute façon. Je galère comme toutes les mamans. ;)
      Je prends en note ta suggestion même si, n'étant pas enceinte, ce type de billet n'est pas du tout à l'ordre du jour. J'espère que si 2ème grossesse il y a, j'aurai la chance de pouvoir bloguer à côté et partager plus de choses à ce sujet. :)

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  6. J'ai parcouru ton article avec beaucoup d'attention et beaucoup d'émotion également . Cet article reflète les choses de la vie , nos parents , notre famille et bien sûr nos enfants et petit-enfants . J'ai relevé une phrase dans ton texte qui m'a rappelé ce que parfois j'arrivais à penser au fond de mon lit lorsque j'étais très jeune . Comme quoi , on pense toujours être les seuls à réagir ou penser ceci ou cela , mais on s'aperçoit vite qu'en fait , nos réactions , nos peurs , nos craintes , sont souvent vécu par les autres . Oui , quand j'étais ado. , il m'arrivait de calculer, le soir avant de m'endormir , l'âge de mes parents dans 10 ans , 15 ans et même d'entrevoir leur disparition . Et je me mettais à pleurer !

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    1. Ah mais oui ça donne envie de pleurer quand on pense à ce genre de choses... J'essaye de ne pas trop y penser mais force est de constater que quand on devient parent, ces idées nous traversent l'esprit encore plus souvent. Je pense effectivement qu'on a tous et toutes les mêmes pensées, les mêmes peurs, au fond. Par contre, on les vit tous différemment. ;)

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  7. Juste merci
    Ça resonne tellement en moi ton histoire!
    Ça fait aussi tellement du bien.
    Ma puce à 15 mois c’est merveilleux d’etre Mère mais tellement exigent et j’ose dire terrible. Ça nous arrache les tripes. On a enfin un équilibre à 3, comme on s’aime.... mais jamais de deuxième !! Juré craché ;)

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    1. De rien Lyse ! Oui, la maternité c'est beau mais que c'est difficile aussi !! Trouver son équilibre n'est pas chose aisée mais quand on y arrive, on réalise la chance qu'on a d'avoir une si jolie famille. ;)

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  9. Bonjour Lucie !

    Tu as eu beaucoup de courage pour écrire et nous révéler tout cela.

    Maman géniale, épouse/conjointe comblée, fée du logis, cordon-bleu, reine du repassage et de la couture, professionnelle du changement de litière du chat... tout ça avec un make up et un brushing nickel !
    Il faut être honnête, la société (et parfois l'entourage) nous met une telle pression sur les épaules que c'est compliqué de ne pas angoisser/culpabiliser/craquer.

    Et j'ai l'impression que dès que quelque chose ne va pas, c'est de la faute de la Maman (si il pleure, si il fait des bêtises, si il louche, etc.). Sans parler de Tata Rachel ou de Papy Gégé qui te harcèlent en te donnant des "conseils" datant des années 70...

    Et après cela, on vient nous casser les pieds parce que nous ne sommes pas des Mères parfaites : bon sang mais fichez-nous la paix, ça ira déjà beaucoup mieux !

    J'ai eu des jumelles qui vont bientôt avoir 1 an. Elles sont nées à 33 semaines donc trop tôt.
    Je les ai vu 24 heures après, aux soins intensifs, branchées, minuscules... et l'impression d'être écrasée par tout ça, la prématurité, les machines, l'inconnu, a fait que j'ai eu du mal à me sentir Maman. Et je m'en voulais terriblement, je ne comprenais pas pourquoi.
    Je me sentais déjà coupable de ne pas avoir pu les garder plus longtemps, les protéger, leur éviter toute cette souffrance. La peur de la mort m' a torturé pendant des mois, peur de recevoir un coup de fil de l'hôpital au milieu de la nuit, peur en voyant mes filles faire des malaises...

    Aujourd'hui, tout va bien. Elles sont adorables, évoluent tranquillement mais sûrement.
    Les examens médicaux sont encore nombreux (la prématurité peut faire des dégats donc on surveille, et la plus petite des deux a dû être opérée au coeur).
    Bref, je sais qu'il y a une petite épée de Damoclès au-dessus de nos têtes mais j'y pense rarement. Et je suis étrangement sereine au moindre rendez-vous médical (va comprendre !)

    Après c'est très dur pour moi de tout gérer seul, le Papa travaillant beaucoup et étant souvent absent. Et parfois, je craque, je m'énerve, je pleure, je m'en veux. Parce que je veux juste avoir 5 minutes pour moi, pour m'asseoir, pour me vider la tête, pour lire, pour prendre un café.
    Il m'arrive même de me dire "mais pourquoi il y a des jumeaux dans la famille, bordel, pourquoi c'est tombé sur moi !".

    Et puis je me calme, et je me dis que des erreurs, des doutes, des oublis, des ras-le-bol il y en aura encore. Mais tant que mes filles ne sont pas en danger, tout va bien.

    Personnellement, je les vois comme des petites pousses, et moi comme un petit bâton, un tuteur. Et quand elles seront des plantes grandes et fortes, elles se passeront de moi et j'en ai conscience. Mais j'espère qu'elles n'hésiteront pas à s'appuyer à nouveau sur ce tuteur dès qu'une petite branche sera un peu abîmée :)

    Tu es une vraie super Maman, une vraie femme normale et sincère (merci de l'être !) et c'est ce qui fait que l'on t'apprécie en tant que personne et pas seulement en tant que blogueuse.

    Affectueusement

    Swena (oui je sais, je n'ai pas commenté depuis longtemps mais t'as vu, j'ai une bonne excuse ^^)

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    1. Coucou Swena ! Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me raconter ton histoire (et quel plaisir de te retrouver sur le blog) !! Je comprends tous tes mots et même si je n'ai pas traversé les mêmes épreuves que toi, j'arrive à ressentir cette culpabilité teintée de peur dû au fait que tes puces sont nées en avance. Ce n'est pas ce qu'on imagine quand on envisage une grossesse et on s'en veut de ne pas se sentir bien à cause de quelque chose qu'on a pourtant désiré. Mon dieu quelle épreuve que de voir ses bébés hospitalisés ! Je suis ravie de lire que tes filles vont bien et qu'elles grandissent bien malgré tout. :) Moi aussi parfois je suis en colère contre moi-même et contre la Terre entière. Heureusement, le bonheur arrive à nous rattraper et on relativise. Mais ça demande un sacré bout de temps et un petit travail sur soi-même. J'aime beaucoup l'image des petites pousses et du tuteur. :) Je t'embrasse.

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  10. Coucou LucieCet article est à la fois touchant et bouleversant on ressent qu'il est très personnel, et que ces quelques mots couchés sur le papier (ou plutôt le clavier^^) viennent du coeur. Je pense que cela fait bien longtemps que tu avais envie de dire cela. Dans la vie il y a toujours une pression énorme sur les femmes. Elles doivent être belle, sexy, mince, bonne cuisinière, et surtout une bonne mère. Sauf que la femme parfaite comme la mère parfaite n'est qu'un idéal réalisable dans les films. Dans la vraie vie non tout n'est pas Parfait, tout n'est pas rose et avoir des enfants n'est pas tous les jours merveilleux.

    Toute cette pression que tu décris je la comprends parfaitement, pourtant moi j'ai faits le choix inverse.En effet je ne veux pas d'enfants, et quand on est une femme c'est un sacrilège ! Comment ne peux t'ont pas avoir envie de donner la vie ! Je n'ai tout simplement pas la fibre maternelle. Malgré tout j'aurai quand même pu faire des enfants, car c'est ce qu'on attend logiquement d'une femme.Sauf que justement je sais pertinemment que je ne serai pas une "bonne mère".

    Déjà j'ai une peur bleue de l'accouchement (et ça peu de gens le comprennent), et je ne souhaite pas allaiter. Me lever la nuit pour donner des biberons, ou changer des couches je n'en ai pas envie. La liste pourrait encore être longue mais ça sert à rien d'en faire un paragraphe.

    Moi j'admire toutes les mamans imparfaites et qui osent le dire, car justement je pense que se sont celles qui ont le plus d'amour à donner. Alors quand tu parles de tes craintes, et de tes angoisses je les comprends. Alors non tu n'es pas une "maman parfaite" mais ce dont je suis certaine moi, c'est que tu es une maman qui aime sa fille. Peu importe s'il t'a fallu du temps pour accepter ton rôle de mère, peu importe si tu pleures parfois, car ta fille tu l'aimes plus que tout. Et même quand elle sera grande tu seras toujours là pour elle. Tu peux être fière de toi car malgré tes angoisses, je suis sûre que c'est une petite fille parfaitement équilibrée.

    Elle n'a pas besoin d'une "maman parfaite" elle, elle veut juste d'une maman qui l'aime, et ça tu le fais à merveille pas besoin de te connaître pour le savoir. Donc que vous choisissiez ou non d'avoir un autre bb, ce qui compte c'est l'amour. Un enfant c'est ça dont il a besoin et on a trop souvent tort de l'oublier. Quand tu douteras de toi concernant ton rôle de mère, pense aux éclats de rires de ta fille une enfant malheureuse ne rit pas comme ça ;)

    Prend soins de toi et un bisou à toute ta petite famille (Dexter et le lapin (Sayer ?) y compris^^)

    Aurélie

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    1. Merci beaucoup d'avoir pris le temps de m'écrire cet adorable petit mot Aurélie. Tu sais, je crois que la société est très dure envers toutes les femmes, qu'elles soient mères ou non. Aujourd'hui, il est encore très difficile de dire qu'on ne désire pas avoir d'enfant et je suis tellement admirative des femmes qui osent le dire. Parce que les remarques pleuvent et c'est terrible !! Je comprends tout à fait ton choix, d'autant plus que, pendant très longtemps, je n'ai pas voulu d'enfant. Par peur des responsabilités. Par peur de l'accouchement aussi (j'ai peur de cela depuis toute petite). Finalement, l'envie m'est venue pour je ne sais quelle raison. Ça ne se contrôle pas et elle aurait très pu ne jamais arriver. :)
      Je t'embrasse.

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  11. Quel joli texte. Merci d’avoir partagé avec nous tes pensées et tes états d'âme. On a toutes des angoisses en tant que femme, mère, enfant. Mais pas toutes aussi fort. Là sérénités semble parfois très difficile à trouver. Mais on avance à son rythme. Merci pour ta sincérité et ton courage

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    1. Oh merci à toi d'avoir pris le temps de me lire et de me laisser ce petit mot. Oui, il faut trouver son rythme, son équilibre. :)

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  12. Quel texte magnifique !
    Comme beaucoup de tes lectrices je crois, je me retrouve dans tout ce que tu décris..
    Comme toi j’ai eu plusieurs graves dépressions ces 15 dernières années... elles ont laissé des traces et notamment ce sentiment d’angoisse quasi permanent qui accompagne mon quotidien.
    Comme toi j’ai vécu les 4 premiers mois de ma grossesse dans une bulle d’inquiétude, de dépression, de tristesse et de nausée.
    Comme toi j’ai énormément désiré cet enfant et pourtant, aujourd’hui encore j’ai du mal à me projeter dans mon rôle de maman.
    Comme toi je culpabilise et je me sens minable à chaque fois que les pleurs de mon fils me tapent sur les nerfs.
    Heureusement cet amour viscéral et inconditionnel que l’on ressent pour un enfant permet de réajuster un peu tout ça.
    On a tendance à attendre d’une femme qu’elle soit parfaite dans tous les rôles de sa vie. Je pense que le plus difficile consiste à se détacher de ça et accepter l’idée de ne pas l’être.

    Merci pour cet article, je pense qu’il a permis à beaucoup d’entre nous, mères, futures mères, jeunes mamans inexpérimentées et aux autres aussi, de se sentir moins seules.

    Bravo à toi :-)

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    1. "Heureusement cet amour viscéral et inconditionnel que l’on ressent pour un enfant permet de réajuster un peu tout ça." Tu as si joliment dit ce que l'on peut ressentir Florah ! Merci à toi pour ton petit mot dans lequel je me retrouve beaucoup à mon tour. Je suis désolée de lire que tu as toi aussi dû faire face à la dépression. On en garde vraiment des séquelles et une fragilité qui nous fait perdre tous nos moyens quand on sent qu'on n'a plus le contrôle. Je pense que notre rôle de maman se construit au fil des années. Il faut du temps pour réaliser, pour trouver son nouvel équilibre de femme aussi. ;) Gros bisous !

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  13. Coucou Lucie,

    Cela fait bien longtemps que je n'ai pas laissé de commentaire (même si je lis toujours tes articles ;)), mais là, je me suis tellement reconnue dans ce billet (je ne suis pas maman)...
    J'ai moi-même une tendance à beaucoup psychoter (parfois à m'en rendre malade). Pour l'instant, je suis à mille lieues de devenir mère (de toute façon, je me considère comme trop jeune), mais il m'arrive de penser à ce que serait ma vie avec un enfant, et je me dis que ça ne va pas le faire...
    En effet, je trouve la société d'aujourd'hui tellement anxiogène que je ne me vois pas y donner naissance à un enfant, ayant déjà bien du mal à y trouver ma place. Et comme toi, j'aurais bien trop peur de lui transmettre mes angoisses existentielles...
    Le plus important pour moi, c'est d'essayer d'être la plus épanouie possible, et je trouve cela déjà très compliqué sans enfant, donc j'ai beaucoup de mal à me projeter dans une vie de famille (peur du lendemain, tout ça...)

    Enfin bref, merci pour cet article qui a si justement mis des mots sur ce qu'il m'arrive de ressentir certains jours, même sans avoir d'enfant. Et je pense que toutes tes remises en question ne font pas de toi une mauvaise mère, bien au contraire ;)

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    1. Merci beaucoup Élise ! :) Oui, la société est anxiogène et tellement exigeante aussi ! Je comprends tout à fait tes difficultés à te projeter dans ce Monde. Tu sais, j'avais les mêmes inquiétudes que toi, à tel point que je ne voulais absolument pas avoir d'enfant. La vie en a décidé autrement mais le principal, comme tu le soulignes, c'est de se sentir épanouie dans sa vie, quels que soient nos choix. ;)

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  14. Bonjour Lucie,

    Merci pour ton article si honnête! Je me retrouve dans ce que tu écris en temps que maman et femme. J'ai également cette nature très anxieuse et qui veut bien faire (trop bien faire...avec un idéal à atteindre...je travaille là dessus, pour m'en détacher!). Ca nous apporte une fragilité mais également une humilité face à la vie et aux gens. Ce qui est peut être une bonne chose quand on est maman. J'espère également que mon fils n'héritera pas de mon tempérament anxieux et qu'il sera comme son papa, cool! J'essaye de bien faire et d'être une bonne maman (en étant assez bienveillante envers moi-même, des fois c'est compliqué). Au travers de tes articles sur ta fille, il transparait ton investissement pour ta famille et ta fille en particulier, ça fait plaisir à lire! Comme un ami m'a dit avant que mon fils ne rentre à la maison, t'es une maman qui déchire (je suis sûre!)! A bientôt! Au plaisir de te lire! Bonne journée! Amandinepicpic

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    1. Coucou Amandine ! Je me surprends aussi parfois à espérer que ma fille ait davantage le tempérament de son papa (cool et optimiste) que le mien. ;) Je pense que nous sommes nombreuses à nous mettre une pression pas possible sur les épaules, à vouloir tout faire et tout faire bien. Effectivement, il faut apprendre à se détacher de tout ça mais c'est tellement compliqué !! J'espère être "une maman qui déchire" et je me dis que je n'en suis pas loin quand je vois ma fille heureuse et épanouie. :)

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  15. Bonjour Lucie,

    Je t'ai écrit une seule fois pour ton article de retour après ton accouchement : tu nous expliquais ta difficulté à revenir. Tu m'avais répondu et cela m'avait vraiment émue. Je ne sais pas si tu te souviens j'ai 29 ans je suis ingénieur en production chez Dior (cosmétiques et parfums)dans le Loiret et j'ai un amoureux qui m'a rejoint il y a peu dans ma ville. Moi aussi j'ai fait beaucoup d'étude et j'ai été très studieuse toute mon enfance. J'ai toujours été très angoissée : me coucher le soir a toujours été une appréhension, me poser et réfléchir à tout ce qu'il faudrait faire est très compliqué, je vois le verre à moitié vide et non à moitié plein, je manque cruellement de confiance en moi, je suis émotive et hyper sensible... Je pense ne pas être épanouie aujourd'hui même si mon amoureux m'a rejoint et qu'on a acheté un appartement. On se dit qu'on n'a pas le temps pour faire un bébé et qu'il y a d'autres priorités. On travaille non stop de 8h à 20h30, on n'a pas de loisir à côté (ok moi j'ai les blogs, YouTube et Vinted!), on ne vit pas on subit. Je te comprends profondément et je t'admire d'avoir lâcher prise. Je pense que ce n'est pas facile tous les jours et qu'il ne faut idéaliser ta vie mais j'ose espérer que tu es à peu près épanouie. Non?
    Je serai ravie de te rencontrer un jour (tu es à Bourges, moi à Orléans) et discuter avec toi. Je pense que l'on aurait des choses à s'apporter mutuellement! Cette semaine je suis en vacances chez moi toute seule et j'ai du temps. Ca me donne de l'oxygène et en même temps ça me terrorise (que faire? comment optimiser? il y a tant à faire!). J'adorerais créer un blog même si je n'y connais rien en photo. J'aime écrire! Mon côté littéraire que j'ai refoulé petite (S c'est mieux pfff). Voilà n'hésite pas à me répondre et m'écrire!
    Courage à toi et continue à nous faire plaisir!
    Très bonne journée!

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    1. Oh oui je me souviens de toi Morgane !! Je suis ravie que tu aies pris le temps de me laisser ce petit mot. :) Cela me fait de la peine de lire que tu ne te sens pas épanouie dans ta vie actuelle. J'ai, je pense, à peu près la même façon de penser que toi. Voir le verre à moitié vide, se mettre une pression pas possible pour n'importe quoi, l'hypersensibilité. Trouver son équilibre c'est compliqué quand on a une vie hyper exigeante qui laisse peu de place aux plaisirs. C'est pour cette raison que j'ai arrêté mes études de Droit il y a 10 ans maintenant. Je ne voyais plus les choses positives de mon existence parce que j'étais trop prise par le reste. Il m'arrive parfois de me demander quelle serait ma vie d'aujourd'hui si j'avais continué et étais devenue avocate. Je ne pense pas que j'aurais été très heureuse. Tout ça pour dire que rien n'est simple et qu'il est parfois nécessaire de donner un bon coup de pied dans la fourmilière pour retrouver son équilibre et avoir le temps de faire les choses que l'on aime. :) Cela serait un plaisir pour moi de te rencontrer. Je ne suis plus à Bourges mais du côté de Gien. Ma soeur habite Orléans et je fais souvent les aller-retours en revanche. Je serais ravie de papoter avec toi si l'occasion se présente. Bisous !!

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