"Avoir deux poids et deux mesures" : Juger différemment une même chose, selon les personnes, les circonstances, les intérêts.
Cela fait quelques temps maintenant que pas mal de billets sur le poids pointent le bout de leur nez dans la blogosphère beauté. Au départ, je m'étais dit que je ne parlerais jamais de ça sur le blog. Après tout, je ne suis pas une obsédée de la question comme d'autres peuvent l'être. Malgré tout, même si je n'ai rien de spécial à revendiquer (quoique, vu ce qui va suivre, peut-être que si en fait), j'ai très envie de donner mon ressenti face à l'omniprésence de ce sujet (pourtant si délicat, si intime) qu'est le poids, et tout ce qui va avec (maigreur, obésité, préjugés).
1 - De la délicatesse du sujet
Parce-qu'il est bien là le paradoxe. Parler de son poids, ce n'est pas facile pour tout le monde. Après tout, il s'agit de parler de soi, de son corps, de son intimité et de l'image que l'on se renvoie à soi-même. Nous entretenons chacune une relation avec notre chair, une histoire différente de celle de la voisine, de la soeur ou de la copine.
Et pourtant, au jour d'aujourd'hui, parler de son poids n'est plus tabou. On expose son mal-être (ou son acceptation de soi, ne voyons pas tout en noir) à qui veut bien le lire. Une sorte d'échappatoire pour certaines, une façon de témoigner pour d'autres, de mettre les choses à plat (ne dit-on pas bien dans sa tête, bien dans son corps ?).
Néanmoins, cela ne se fait pas toujours sans dérapage. Ok, la question du poids est en théorie banalisée. Mais cette banalisation n'engendre pas une insensibilité des protagonistes. A titre d'exemple, ce n'est pas parce-qu'on n'a plus honte de se reconnaître en sur-poids qu'on a envie de s'entendre dire à longueur de journée "C'est bien que tu t'assumes comme tu le fais". Comme si avoir des kilos en trop était une faute à assumer. Comme s'il fallait se sentir coupable. Bien que pétri de bonnes intentions, ce genre de réflexion blesse. Et une remarque qui ne blesse pas quelqu'un en offensera sûrement une autre, parce-que chacune à sa façon de gérer la chose.
2 - De l'omniprésence de la question
Parce-que oui, je suis la 1ère à pester sur les lignes éditoriales des magazines féminins qui, dès que le soleil commence à pointer le bout de son nez, nous abreuvent de sujets sur la minceur (alors que dehors on ne dépasse pas les 10°). C'est qu'ils nous mettent une pression d'enfer. Ils nous imaginent déjà sur la plage alors qu'on est encore en train de nous goinfrer de chocolats de Pâques. Et puis, c'est quand-même fort de voir que ce sont les mêmes qui, à la page 32, prônent l'acceptation de soi et qui, à la page 89, nous conseillent comment perdre nos kilos superflus (parce-qu'il semblerait qu'il soit hors de question de se mettre en maillot avec le corps qu'on se traîne tout le reste de l'année).
Je ne parlerai pas de la multiplication des reportages télé traitant de l'obésité et qui font autant culpabiliser la grosse mal dans sa peau (c'est le but) que la mince mal dans sa peau (parce-qu'elle elle n'a pas ce problème donc de quoi se plaint-elle ?).
Bref, les médias se sont emparés du poids en omettant tout le côté humain et sensible qui se dégage de la question. A les croire, toutes les nanas de la Terre (= des bouts de viande) n'ont qu'une préoccupation : mincir. Quelque-part, c'est réducteur et ça ne fait de bien à personne.
3 - Du caractère malsain d'un tel étalage
Parce-que comme je le disais ci-dessus, on a chacune une façon de traiter son corps, de vivre avec, de l'aimer pour ce qu'il est et de le détester pour ce qu'il n'est pas. On ne rentre pas dans des cases, contrairement à ce qu'on voudrait bien nous faire croire. Il n'y a pas la mince bien dans sa peau d'un côté, et la grosse mal dans sa peau de l'autre. Ça, c'est dans les magazines, dans un monde imaginaire qui se dit de moins en moins étriqué d'esprit (nan parce-que "Beth Dito, elle est quand-même trop cool..." - comprendre : "...pour une grosse.") mais qui ne fait que creuser le fossé entre les gens à l'aise dans leurs baskets et les autres, sous prétexte de vouloir aider.
Au final, c'est la porte ouverte aux excès en tout genre et à une certaine forme d'intolérance qu'on ne relève même plus. A titre d'exemple, je me souviens être restée sans voix, alors que je devais avoir 15 ans, devant un reportage sur les Fat Admirers, ces hommes qui n'aiment que les "personnes (très) grosses" (sic). D'une, cela induit qu'aimer une personne obèse c'est une "originalité" qui mérite bien qu'on lui trouve un nom ("fat admirer" donc). De deux, c'est affirmer ouvertement qu'on ne pourra jamais se taper (excuse-moi pour cette vulgarité) une fille mince/maigre, parce-que "c'est trop dégueu les côtes saillantes." Vous avez dit ouverture d'esprit ?
4 - Du bon vieux conflit mince/obèse
Là où ça peut partir littéralement en cacahuète, c'est quand la question du poids divise et oppose. Alors là, il n'y a plus aucun respect. Parce-que par nature, les nanas sont envieuses (bon, pas toutes, mais un peu quand-même) et ne sont jamais contentes de ce qu'elles ont (ou n'ont pas). Et quand on parle de poids, on touche au sacré et les passions se déchaînent.
A titre d'exemple, j'ai pu lire bon nombre de billets (très bien écrits d'ailleurs) de femmes qui expliquent leur relation à leur corps, leurs complexes et la façon dont elles vivent avec, sans pour autant prôner la minceur ou les rondeurs. Simplement le mieux-être dans leur peau. Et en réponse à ça, j'ai été choquée de lire moult commentaires du genre : "Tu as raison, tu es belle avec tes rondeurs. Et puis les hommes n'aiment pas les maigres. Qui voudrait sortir avec un sac d'os ?".
Cette pensée dichotomique, qui oppose perpétuellement la fille maigre à la fille ronde, et vice-versa, me donne envie de vomir. L'approbation par le dénigrement, non seulement c'est faire preuve d'étroitesse d'esprit, mais c'est surtout manifester un irrespect profond envers celle que l'on n'est pas.
5 - De la déconsidération de la fille mince/maigre
Enfin, venons-en à ce qui, finalement, me touche davantage personnellement. A l'heure actuelle, il est admis par tout le monde que traiter une personne de "grosse vache", ça ne se fait pas du tout. Du coup, quand on parle d'une personne obèse, on prend des pincettes (on = les gens bien élevés, les journalistes, etc...). On parle de filles pulpeuses ou rondes, des termes moins avilissants et moins violents que le mot "grosse".
A côté de cela, la fille maigre (ou mince) on ne la ménage pas. C'est bien dommage car ce n'est pas parce-que son IMC ne dépasse pas les 22 qu'elle est bien dans sa peau. Non, quand une fille est maigre, on la traite de maigre. On dit qu'elle s'habille au rayon enfants et ça fait rire. C'est très mal vu de se moquer des tailles 48 mais on raille facilement les tailles 34 à grand renfort de blagues douteuses "C'est pour les anorexiques, ah ah !". C'est blessant mais personne ne s'en rend compte.
Je suis bien dans ma peau mais j'ai dû grandir avec mon lot de réflexions concernant ma morphologie. Quand j'étais petite, mes copains d'école me traitaient de squelette. A la visite médicale, on me demandait si je n'avais pas de problème avec la nourriture. Une fois, une prof s'est foutue de moi en me disant qu'avec mes bras je n'arriverais jamais à porter ma pile de livres. En revanche, je ne me souviens pas qu'elle ait dit à ma camarade obèse : "Avec les fesses que tu as, tu ne passeras jamais par la porte de la classe." Enfin, une amie ne s'est jamais gênée pour me dire, entre deux potins, que non, je n'étais pas mince mais maigre. Sans le moindre tact.
Je pense qu'au final, c'est ce comportement à deux poids deux mesures qui me débecte le plus. La question du poids n'est pas traitée avec le même respect et la même délicatesse selon que l'on a affaire à une mince/maigre ou à une ronde/obèse alors que dans les 2 cas, il y a des personnes en souffrance (et d'autres pas d'ailleurs). Pour remédier à cela, il faudrait sérieusement songer à laisser tomber la bonne vieille opposition maigre/grosse pour enfin se focaliser sur l'essentiel : la question du mal-être/bien-être de chacune.
PS : Je tiens à préciser, sait-on jamais, que lorsque j'emploie les termes "maigre", "grosse" et autres, ce n'est nullement dans l'optique de blesser qui que ce soit. Je les emploie pour ce qu'ils sont, sans le côté péjoratif qui leur est - souvent et malheureusement - attaché.
43 commentaires
Très bel article... Je suis entièrement d'accord avec toi!! Merci!
RépondreSupprimerBien ecrit et bien dit.
RépondreSupprimeroui super article! je trouve aussi que les magasines nous foutent une telle pression ca en devient lassant! comment réussir à s'accepter si à tous les coins de rues on entends que dépasser la taille 36 c'est fichu! moi je dis oui a toutes ces filles qui s'assument & qui sont heureuses et la vie ne se résume pas qu'à des tailles de pantalon :)
RépondreSupprimerbien dit. pour écrire des articles comme ça tu as quand même de la suite dans les idées, je t'admire
RépondreSupprimerBravo pour cet article
RépondreSupprimerton blog mûrit et grandit de jour en jour, j'adore ! :)
Très bien écrit et je suis d'accord à 100%! Il y a souvent des conflits de ce genre entre les femmes, la brune vs la blonde, la bronzée vs la pâle, etc. Mais vraiment le plus gros conflit c'est la fille maigre vs la fille en surpoids. Pourtant, elles ont toutes les deux une chose en commun: elles ne sont pas bien dans leur peau.
RépondreSupprimerIl me semble qu'en étant nous même mal dans notre peau, on devrait être les premières à ne PAS juger une autre fille, qu'elle soit mince ou ronde? Un peu de solidarité, les filles?
Voilà, tu as résumé en quelques lignes ma pensée. ;)
SupprimerEn fait ce qui est bizarre, c'est qu'il y a des choses avec lesquelles je suis d'accord et d'autres pas. Il y a trop de tabous sur le poids et c'est ce qui en fait quelque chose d'intime et de difficile à aborder. Sans ces tabous, parler du poids reviendrait à la même chose que parler de son oreille, ou de ses cheveux.
RépondreSupprimerC'est surtout ça qui me dérange, le fait que les médias stigmatisent tout pour lancer un sujet de mode.
En ce moment et depuis un longtemps ce sont les grosses et pour prouver qu'ils ont raison, ils n'hésitent pas à taper sur l'opposé et ça de manière assez violente.
Dans le fond, je me demande si c'est la nature humaine qui est comme ça ou si c'est seulement de l'influence ce besoin de critiquer pour se sentir mieux.
Un autre point assez bizarre c'est le fait de critiquer les sujets des magasines qui en parlent à l'approche de l'été mais au final force est de constater qu'ils ne font que répondre à la demande. C'est bien simple, regarde mon article sur la question, je n'ai jamais eu autant de coeurs et de commentaires et pareil pour les autres filles qui en ont parlé. C'est bien la preuve qu'il y a un réel besoin de lire et de partager la dessus.
Bon j'arrête mon pavé, y aurait trop à dire sur le sujet. Je suis pour le reste entièrement d'accord avec toi mais je pense avant tout qu'il faudrait arrêter de s'encombrer de complexes et dédramatiser, il n'y a rien de grave dans la vie, c'est nous qui la compliquons en créant des problèmes là où il n'y en a pas. :)
shabondy.com
En fait, je pense que nous sommes à peu près d'accord dans les grandes lignes. ;) Par contre, je trouve au contraire que sur la question du poids, il n'y a plus trop de tabous et que ça devient même un peu n'importe-quoi (la preuve ce soir, à la télé, au moins 2 chaînes proposaient des articles sur l'obésité). Je trouve que cela ne sert aucune cause.
SupprimerConcernant les magazines, je comprends bien qu'ils répondent à une certaine demande. Mais tout est une question de proportions. Je ne pense pas qu'il y ait autant de femmes qui souhaitent mincir que ce qu'ils imaginent. Ou alors je vis dans une bulle...
Par contre, effectivement, le sujet intéresse mais selon la façon dont il est traité. Pour moi, il n'est pas toujours envisagé de la bonne façon dans la presse. On commence progressivement à bannir le mot régime pour ne pas le généraliser et c'est déjà ça. Il faut davantage axer le débat sur la quête du bien-être. Non seulement c'est plus réaliste, mais en plus il touchera plus de monde. ;)
Article qui résume plutôt bien tout ce que m'évoque le sujet depuis quelques semaines.
RépondreSupprimerJ'ai une anecdote qui va dans ton sens, une réflexion qu'on m'a faite. Je ne suis pas grosse/ronde, ni maigre/mince. Je fais un 38 avec ceinture, quoi. Je discutais, normalement, tranquillement, avec deux de mes amis : un très très grand, une grosse/ronde. Ils en sont venus à parler shopping, et à dire qu'ils avaient du mal à s'habiller. Jusqu'à se tourner vers moi et me dire "Toi t'as pas ce soucis, parfaite taille européenne".
C'est idiot, mais ça ne m'a pas plu du tout. J'étais limite vexée, parce que le ton n'était pas franchement agréable, et j'ai littéralement pris ça, sûrement de façon exagérée, comme une agression.
Donc non à l'association grosse = triste, maigre = euphorique.
Je te rassure, j'ai déjà vécu ce genre de situation où on parle de poids et de mal-être et où je suis automatiquement exclue sous prétexte que je n'ai pas ce souci là (alors que ces personnes ne sont pas dans ma tête et ne connaissent pas mon rapport avec mon corps). Oui, c'est une agression quelque part puisqu'on se permet de te juger selon ta morphologie, comme si ton corps parlait pour toi...
SupprimerVoila un excellent billet !!
RépondreSupprimer"Et puis, c'est quand-même fort de voir que ce sont les mêmes qui, à la page 32, prônent l'acceptation de soi et qui, à la page 89, nous conseillent comment perdre nos kilos superflus (parce-qu'il semblerait qu'il soit hors de question de se mettre en maillot avec le corps qu'on se traîne tout le reste de l'année)." ===> et surtout qui font croire que si 9 mois de malbouffe quotidienne peuvent se compenser en 2 mois !
"Je ne parlerai pas de la multiplication des reportages télé traitant de l'obésité et qui font autant culpabiliser la grosse mal dans sa peau (c'est le but) que la mince mal dans sa peau (parce-qu'elle elle n'a pas ce problème donc de quoi se plaint-elle ?)." ===> je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression qu'il y a beaucoup plus de reportages traitant de l'obésité que ceux traitant de l'alcoolisme ou le tabac. Et pourtant, les jeunes qui boivent et fument beaucoup trop et se détruisent la santé, il y en a un certain nombre... (chez les moins jeunes aussi, d'ailleurs).
Et en réponse à ça, j'ai été choquée de lire moult commentaires du genre : "Tu as raison, tu es belle avec tes rondeurs. Et puis les hommes n'aiment pas les maigres. Qui voudrait sortir avec un sac d'os ?". ===> je comprends que ça te révolte !! Comme si les femmes étaient divisées en 2 catégories : grosses/ maigres. Et celles entre les deux alors ?
A côté de cela, la fille maigre (ou mince) on ne la ménage pas. C'est bien dommage car ce n'est pas parce-que son IMC ne dépasse pas les 22 qu'elle est bien dans sa peau. ===> j'avais remarqué ça depuis bien longtemps !! Je fais partie de la catégorie obèse et c'est vrai qu'avec moi, les gens prennent des pincettes. Le problème c'est que parfois le fait d'avoir peur de vexer devient ridicule, voir même s'apparente à du foutage de gueule. Par exemple, quand quelqu'un sort une blague sur les gros et se retourne ensuite vers moi le bec enfariné "oh, mais je disais pas ça pour toi, hein ! toi t'es pas grosse !". Bah si, je suis grosse, c'est un fait. Et le fait de dire "t'es pas grosse" perso je trouve ça limite plus vexant.
En tout cas, ton billet est fort intéressant et mérite d'être lu :-)
Merci pour toutes tes petites annotations ! C'est vrai que c'est un sujet délicat. La preuve en est la difficulté de trouver les bons mots pour parler maigreur ou obésité sans blesser. Parfois, à trop prendre des pincettes, effectivement, ça en devient ridicule. :S
Supprimerc'est très pro ton article, tu as de vrais talents de journaliste (dans le bon sens du terme ;) c'est un sujet vraiment intéressant et tu as très bien analysé la situation je trouve! j'ai toujours pensé la même chose concernant les moqueries contre les maigres, même si je vois ça plutôt comme une forme de jalousie, ce n'en est pas moins blessant! bonne continuation!
RépondreSupprimerRose
Je ne sais pas si c'est de la jalousie. Peut-être de l'amertume. On ne peut pas envier une maigre à moins de ne pas savoir ce que c'est de vivre ainsi (aucune fringue à la bonne taille, suspicion à répétitions de troubles alimentaires)... :S
SupprimerSuper ton article ! Très intelligent !
RépondreSupprimerC'est vrai que je ne m'étais jamais rendu compte que les remarques sur les maigres pouvaient être blessantes. Mais étant "du côté" des filles plutôt rondouillette, j'ai plutôt vécu l'inverse, surtout étant enfant.
Mais je trouve qu'il y a aussi un point très important à évoquer, c'est le fait que devant notre assiette nous ne sommes pas égaux et qu'il faut arrêter de culpabiliser les gens qu'ils soient gros ou maigre car leur poids n'est pas forcément la conséquence de leur alimentation.
Par exemple, mes deux parents ont des tendances au surpoids, sans pour autant aller jusqu'à l'obésité. Moi, bien sûr, j'en ai hérité. Ce qui fait que pour maintenir mon poids, il faut un peu de sport et de bonnes habitudes alimentaires (3 repas par jour, peu ou pas de grignotage, pas de fast-food, plats préparés, et autres, uniquement des plats cuisinés maisons avec viandes ou poisson, légumes et féculents). Ce que je fais...
Mais qui peut parfois être rageant quand on est face à des personnes qui ne font pas de sport, n'aiment pas les légumes, mangent n'importe quoi, se jettent sur le chocolat au moindre problème (je précise que j'ai un rapport très sain avec la nourriture, j'adore manger de bonnes choses, ça me rend heureuse, mais je ne vais pas me jeter sur la bouffe quand je suis malheureuse) et qui sont des brindilles, alors que vous le fait d'arrêter le sport pendant un an pour cause de planning d'études trop chargé vous à fait prendre 15 kilos.
Donc arrêtons de stigmatiser les gens en fonction de leur morphologie parce que le maigre "de nature" à moins de le gaver comme une oie, il sera toujours maigre et le gros "de nature", comme moi, à moins de lui faire faire 4 heures de sport par semaine et de le priver du plaisir de manger, il ne sera jamais mince.
Et puis franchement qu'est-ce-qu'on s'en fout que les gens soit gros ou maigres tant qu'ils sont en bonne santé...
C'est tout à fait ça ! Et il faut se dire qu'une maigre n'est pas mieux dans sa peau qu'une grosse. Moi je fais partie de ces filles (agaçantes pour certaines) qui peuvent manger sans prendre un gramme et qui, dès que le stress s'empare de moi, me coupe l'appétit (et dans ce cas je perds beaucoup de kilos très rapidement). Et bien ce n'est pas une partie de plaisir parce-que mon poids varie constamment (je dois sans arrêt changer de taille de pantalon) et j'ai toujours cette crainte de passer en dessous d'une limite dangereuse.
SupprimerAlors oui, le principal, c'est une bonne santé et d'être bien dans sa tête. ;)
Super article, je suis 100% d'accord ! :) bravo !
RépondreSupprimerExcellent article. Il me touche d'autant plus qu'ayant un rapport assez particulier avec mon propre corps (pour la faire courte, je suis une ancienne grosse qui a perdu 47 kilos), les questions de grosse/mince hantent mes pensées chaque jour.
RépondreSupprimerJe n'aime guère dévoiler les choses les plus intimes sur moi, mais je pense que cette question fera l'objet d'un billet d'ici quelques semaines ou quelques mois, on verra...
Une chose est sûre, le marquage social est tenace, et même si l'on est méconnaissable à force de discipline sportive et alimentaire, on reste toujours grosse dans sa tête.
Je comprends tout à fait de quoi tu parles. Même si je ne suis pas dans ta situation, j'imagine qu'il ne doit pas être facile de suivre l'évolution de son corps sur le plan psychologique. C'est un travail de longue haleine et peut-être que si tu poses cela à plat en écrivant dessus, cela t'aidera à avancer. ;)
SupprimerJe suis entièrement d'accord avec toi.
RépondreSupprimerJe te rejoins particulièrement sur le dernier point, faisant aussi du 34 (taille qui au passage, n'est pas présente dans toutes les boutiques de fringues). Un fois, j'avais mis une robe et des sandales d'été, une fille que je connaissais m'a dis "Mais t'es anorexique ou quoi ?!". Ça m'a énormément blessé.
Je suis dans le même cas que toi. Je galère parfois pour trouver des pantalons à ma taille (au niveau des cuisses, ça baille tout le temps). Et combien de fois m'a-t-on dit : "Il faut manger hein ?"... Rageant !
Supprimerton article est remarquablement bien écrit et surtout je trouve le ton très juste.
RépondreSupprimerUn super article, tu soulèves vraiment des points intéressants!
RépondreSupprimerJ'espère qu'il sera en une demain ties! :)
Un très bel article, plein de bon sens. J'ai longtemps vécu comme toi les "sac d'os", "squelette" et autres remarques réjouissance depuis toute petite (et encore beaucoup) et les gens ne se rendent pas compte à quel point ils peuvent être blessant...
RépondreSupprimerBonne soirée à toi
The sheep
Un bel article,dans lequel on se retrouve toutes,c'est tellement sincère de ta part,ça fait du bien à lui,j'adhère totalement à ta manière de penser, bravo à toi ;)
RépondreSupprimerRien à dire, je suis entièrement d'accord avec toi !
RépondreSupprimerVoilà, ENFIN un article vrai, qui ne dénigre personne. Ca fait du bien à lire, j'approuve à 20000% ta pensée !
RépondreSupprimerJe comprends ton désarroi... ce qui est "marrant", c'est qu'il y a un an, je m'insurgeais de la même manière (dans cet article : http://votreconcentredebeaute.com/wordpress/2011/06/06/marre-des-discours-anti-maigres/ ) et j'avais l'impression que pas beaucoup de monde se sentait concerné. Au final, ça fait plaisir que les mentalités évoluent :)
RépondreSupprimerJe viens de lire ton billet et cela me fait sourire parce-que nous employons les mêmes expressions à certains passages. Ça m'intrigue presque ! Et quelque part, ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à faire ces tristes constats. Ton billet est très bien écrit et j'ai juste envie de l'imprimer et de l'encadrer ! ;) Merci de me l'avoir fait partager.
SupprimerTrès bon ton article sur ce sujet "délicat" jusque dans les mots à employer pour en parler, c'est dire!
RépondreSupprimerTrès justes réflexions...
Très bel article :)
RépondreSupprimerCe que je reproche aux magasines c'est de prôner la minceur, alors même si on est ni mince, ni ronde, juste normal avec un peu de fesses, de hanches, de ventre et bien on peut se sentir mal dans notre peau. On a toute une morphologie différente, des gênes différents...
Ce qui serait bien, ça serait d'arrêter d'être jugée à longueur de temps.
Je suis d'accord avec toi. Ce qui m'énerve aussi c'est d'entendre que, de toutes façons, ce sont les femmes rondes qui sont des "vraies" femmes... Alors les autres c'est quoi ? Comment une fille mince ou maigre doit-elle le prendre ? Comme si la féminité se limitait au poids qu'on fait.
RépondreSupprimerMerci , au sujet des minces tu as dit exactement ce que je pense et me répète tout le temps , en particulier quand tu vois des émissions comme belle toute nue ou nouveau look etc , ils parlent aux rondes en balançant " attend regarde tes formes c'est quand même mieux qu'un sac d'os sans seins et sans fesses ahahahahaah"
RépondreSupprimerJe suis maigre , je mange , beaucoup mais ne grossit pas , jamais et je me prend des réflexions a longueur de temps "faut manger hein " " tu flotte dans ton jean faudrait prendre des fesses " etc etc alors merci grâce a toi je me sens moins seule .
Je suis aujourd'hui dans un IMC dit "normal" (même si ce terme ne veut rien dire...)
RépondreSupprimerLorsque j'étais ado je faisais la même taille (1m76) et 10 kilos de moins, et un jour une de mes amies à dit à une autre fille (ronde) devant moi: "ha mais de toute façon je préfèrerais te ressembler plutôt qu'à Marion, elle est trop maigre". Et bim! ce n'est pas la seule réflexion que j'ai eu au cours de cette période mais c'était surement la pire,la plus blessante. Quand on est très mince, pas la peine d'être diplomate avec nous, nos os nous protègent, n'est-ce pas?
D'ailleurs, l'un des trucs agaçants quand on est grande et mince, c'est la manière qu'on les autres de nous renvoyer au mannequinat ("arrête de faire ta mannequin" "tu devrais faire mannequin, vu ta taille!"). Of course, si on est filiforme, notre ultime ambition dans la vie, c'est d'être mannequin. On nous définit vraiment par notre physique.
Bref, merci de cet avis un peu dissonant dans la blogosphère, et bonne continuation.
Bonjour Lucie,
RépondreSupprimerAlors je dois dire que ton article m'a interpellé. En bien, déjà au-delà du sujet ton article est très bien ficelé, bien rédigé et sans la belle hypocrysie franco-française qui surgit de droit sur ce sujet.
Je pense que comme beaucoup de tes lectrices ton article m'a un peu remué les adipocytes ...
Je fais partie de cette tranche de filles qui mets du 38 et à qui "on" dit "tu peux manger ce que tu veux", "c'est pas juste tu n'as pas à te soucier de ta ligne", ... Qu'on raille dès que je mets mon nez dans une conversation qui traite au choix : de sport, d'alimentation, de shopping (sic !), de bien-êttre/mal-être, d'émotions ... Soit une large gamme de conversations féminines !!
Alors certes, je dois faire partie d'une "moyenne respectable", d'après les railleries courantes, mais pour moi qui faisaient énormément de sport étant ado, mon corps d'aujourd'hui ne correspond pas à "Moi". & c'est ce décalage qui me mets mal à l'aise ... et ce décalage est mal compris par l'entourage, qu'on soit mince, maigre, grosse, ou pas on se contente de l'apparence sans prendre en compte ce qui nous tracasse.
Très bel article. Tu écris très bien je trouve et tu n'as pas un cerveau de poule comme tu le dis :)
RépondreSupprimerCet article est génial.
RépondreSupprimerJe suis d'accord sur toute la ligne, et surtout sur le dernier point. Le nombre de fois où des amis, des proches, m'ont dit d'un ton tranchant "de toute façon toi t'es squelettique", c'est blessant, mais ça n'autorise même pas à être mal dans sa peau puisque je ne suis pas grosse, alors je n'ai qu'à me taire et endurer les sarcasmes et les remarques désobligeantes.
Je suis contente que tu aies mis des mots sur ma pensée, merci.
Je te remercie pour cet article... ce qui est con à dire puisque je ne t'avais rien demandé, tu ne me connais pas et tu t'en fous ;) Mais j'avais besoin de le dire. Je suis mince, même si en période de crise je me considère encore comme maigre. Dû à une longue maladie, j'ai longtemps pesé 45 kilos, ce qui est - de mon point de vue - très, très peu. Ce n'était pas un problème de bouffe, hein, au contraire : à force de me prendre des réflexions tous les jours (famille, amis, inconnus dans la rue...), j'ai fini par manger tout et n'importe quoi, surtout de la graisse et du sucre, pour espérer grossir. Résultat ? Une autre maladie. Youpi.
RépondreSupprimerJ'ai même une anecdote, mais rassure-toi tu n'es pas obligée de lire ce pavé =) Je mangeais des tomates cerises tranquillement assise dans un parc, un midi ensoleillé, parce que même avec un sandwich il me faut une entrée et un dessert. Eh ouais. Je n'avais pas tout sorti à côté de moi, donc pour les gens autour ça donnait : un peu de tomates et une bouteille d'eau. Grosse caricature, donc, sauf que j'avais enfin réussi à passer outre le regard des gens. Et là, mon pire cauchemar : la dame de 40/50 ans qui s'approche de moi et m'insulte, en public, me traitant d'anorexique et me demandant d'aller manger ailleurs parce que je donnais un mauvais exemple aux collégiennes assises sur le banc en face de moi. Ça m'a niqué tous mes efforts, pardonne-moi le mot. Du coup, au lieu de lui sortir mon gros sandwich et mon brownie tout chocolat dans la face, je me suis mise à pleurer comme une gamine et je suis partie. Vive la confiance en moi...!
Aujourd'hui je revis un peu, mon copain n'a pas trop de tact et c'est parfois le drame... mais il essaie de se rattraper. J'ai beaucoup de mal avec les câlins parce que je déteste les os, surtout les miens, et j'ai l'impression qu'on les sent et qu'on les voit. Même chose pour les massages, je n'aime pas qu'on me touche... enfin bref, je sais que c'est con et j'essaie de faire des efforts, ton article m'aide un peu =) Donc re-merci !
Et re-pardon pour l'énooorme pavé =D
Quelle tristesse ! Ce qui est terrible, c'est que l'on doive se justifier de notre morphologie mince ou très mince en montrant aux autres que oui, on se nourrit. Sinon, ce sont des remarques à la pelle du genre : "Mais, t'es anorexique ou quoi ?". Ces gens ne se rendent pas compte que cela est blessant, que ce n'est pas parce-qu'on est fines qu'on est bien dans notre peau. Personnellement, j'ai longtemps été complexée, surtout par mes bras très fins. Et puis un jour, j'en ai eu marre. Se cacher ne fait qu'amplifier le malaise et pour le coup, les gens s'imaginent pour de bon qu'on a un problème avec la bouffe. Réapproprie toi ton corps, apprends à l'aimer tel qu'il est. Regarde toi dans un miroir pour de bon et tu verras que tu es belle comme tu es. La nature nous a créées ainsi après tout. ;)
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'espère que tu verra mon commentaire, surtout après un an. Je ne commente pas souvent les articles mais je suis bien d'accord avec toi. Les femmes n'ont aucune liberté vis à vis de leurs corps. De plus, nous sommes coincées entre tous les média qui donnent des infos contradictoire (assumez-vous mais perdez vos kilos en trop). On glorifie une maigreur maladive (je parle des mannequins qui sont mortes de dé-nutritions) et on stigmatise des obèses qui sont aussi malades que les filles maigre).
Bonjour
RépondreSupprimerJe lis à peine cet article qui date un peu maintenant mais je voulais quand même prendre le temps de mettre un commentaire.
Je suis tout à fait d'accord! Je ne m'étais jamais fait la réflexion dans ce sens mais effectivement on ne prend pas de gant avec les personnes fines et les réflexions sans gêne et sans tact sont courantes!
Je suis comme toi dans la catégorie "maigre" et j'entend tout le temps des "ho toi tu peux manger", des allusions à l'anorexie, etc. Un docteur m'a même dit une fois que je ne pourrai jamais avoir d'enfant et que je finirai en fauteuil roulant... Inutile de dire que j'ai fini en larmes.
Mais j'ai fini par arriver à apprendre que l'important est d'être bien et en accord avec son corps! On se connait, on sait si on est en bonne santé ou pas. Soit les autres ne comprennent pas ou sont jaloux ou peu importe, ce qui compte c'est s'écouter.
Pour l'histoire aujourd'hui je suis maman d'une petite fille! Pendant la grossesse je n'ai pris que 7kg et ma petite fille est née en parfaite santé et l'est encore aujourd'hui!
Se faire confiance et s'écouter!!
Bisous
merci pour cet article !!
RépondreSupprimerje fais parti de ces filles très mince de nature et qui a subit des moqueries toute sa vie...aujourd'hui à presque 30 ans je suis bien dans ma peau même si quelques kilos ne feraient pas de mal(s'habiller parfois c'est pas facile).
oui vos remarques sont blessantes et il serait temps de s'en rendre compte