10 situations dans lesquelles le pétage de boulon est autorisé

21 févr. 2012

Ahhhh, le monde de la beauté. N'est-il pas merveilleux ? (lire la suite sur fond de musique douceâtre et débordante d'amour, de petits coeurs roses et de Bisounours qui font du toboggan sur les arcs en ciel). Car après tout, les cosmétiques, ils sont un peu magiques. Ils prennent soin de nous et on les aime. On les range soigneusement dans notre salle de bain comme on prenait soin de nos Barbies. On se sent bien quand on se chouchoute (et quand on se fait chouchouter). Sephora ? Un vrai cocon de douceur. C'est bien simple, dès qu'on met un pied dans le monde de la cosméto, on est zen parce-que c'est beau, c'est doux, c'est féminin. Un havre de paix où rien ne peut nous atteindre... 

Rien ? Ai-je bien dit "rien" ? (lire la suite sur fond de heavy metal bien gras qui sent le chevelu transpirant et la guitare énervée qui te scie les tympans). Non mais attends, je crois que je me goure là. Parce-que si y a bien un univers où c'est la guerre, c'est celui de la beauté. Faut se l'avouer, ce qui à la base devait nous détendre, peut parfois se transformer en cauchemar, en calvaire, que dis-je, en enfer. De quoi s'avaler 4 Lexomil d'affilée pour éviter un saignement de nez, les oreilles qui fument ou une tachycardie.

Quand la beauté devient horreur : place aux 10 situations dans lesquelles le pétage de plombs est autorisé (et finalement, plutôt salutaire).


1 - Et la vendeuse Sephora, comment ça se passe, on se l'emplâtre ou bien ?
Aujourd'hui, on est gaie comme un pinson. Il faut dire que cela faisait 1 semaine qu'on attendait le fameux jour du shopping pour aller acheter le tout nouveau vernis à ongles de la mort-qui-tue. C'est donc sur un petit nuage que nous foulons le sol du Sepho. C'est limite si on se souvient du trajet tellement on jubile. On court vers le stand de la marque, on saute de joie en voyant le vernis qui nous attend bien sagement sur le présentoir et on appelle une vendeuse pour pouvoir obtenir le vernis en question. Ben oui, sauf que la vendeuse... Ben, elle est où la vendeuse ? Pas de bol, elles sont toutes occupées. On patiente mais on sent que l'énervement commence à poindre le bout de son nez. On fait 5 fois le tour du magasin. On finit par bousculer tout le monde comme une psychopathe. Ah, enfin une vendeuse qui se libère. On lui saute dessus telle une enragée : "Euh, bonjour, je voudrais le vernis à ongles bidule-chouette siouplé !". Et là, elle répond l'air de rien avec un big smile : "Ah, mais ça ne va pas être possible Madame, je viens de vendre le dernier à l'instant." Elle vient de signer son arrêt de mort.

2 - Quand le brushing de la touffe tourne au calvaire où le 2nd effet Kiss Cool
Depuis 2 jours, on en a usé des miroirs à se regarder sous tous les angles tellement notre coiffeur a fait des merveilles sur notre tignasse. C'est simple, on a du mal à se reconnaître tellement on est canon. Sauf que voilà, au bout d'un moment, il faut quand-même se laver et du coup, le super brushing made in Hollywood disparaît comme neige au soleil. Mais pas de problème, on a regardé comment le coiffeur avait fait pour nous transformer. On a même, sur ses conseils, investi dans une brosse ronde en poils de kangourou du désert qui nous a coûté les 2 bras (et les 4 pattes du chat). On sort le sèche-cheveux et c'est parti. Et c'est parti... Et c'est par...tie... Et ça continue... Et vas-y que je te brosse la mèche dans un sens, que je te la sèche dans l'autre... Qu'il fait 40° dans la salle de bain, qu'on transpire comme un bouc et qu'au final, ben c'est moche. On hésite alors entre vouer une haine féroce envers le coiffeur ou le kangourou, ou les 2.

3 - C'est quand tu veux La Poste où le syndrôme de la boite aux lettres (presque) vide
En gogole que nous sommes, on est capable de poser notre journée uniquement parce-qu'on sait qu'on va recevoir notre fameuse commande de maquillage venant de Pétaouchnok passée il y a maintenant 8 semaines. Il en aura fallu du temps et de la patience, mais quand on a appris que le colis était en cours d'acheminement et que la date de livraison était fixée pour aujourd'hui, on s'est vite faite porter pâle au boulot. Le réveil est mis pour 6 heures du matin, on ne sait jamais, et on est décidée à attendre le facteur comme le messie. On s'installe donc dans le canapé devant Télématin. On zappe aussi sur Téléshopping, et on va même voir ce qu'il se passe chez Motus. Et là, une absence. Sont-ce déjà les infos de 13 heures ? Ne nous serions-nous pas endormies comme des larves ? Encore en pyjama, on court à la boîte aux lettres. Elle est vide. Enfin presque. Entre un prospectus Gifi et une facture Orange, l'avis de passage du facteur. Et là, on les sent bien les boules de Motus, sur fond de musique de la boule noire ("Oh oh oh oh oh oh oh oh oooh").

4 -  La manucure impression drap housse, encore mieux que le vernis craquelé
Ça y est, on a la panoplie complète pour se faire des ongles de dingue. Non seulement on a acheté le dernier vernis top tendance (puisque que c'est Be qui nous l'a dit), mais en plus on a investi dans un base coat et un top coat pour faire honneur à nos ongles. Bon, ok, il est 23h59 mais quand on aime (et qu'on veut se la péter demain) on ne compte pas. On s'installe devant le 43ème épisode des Experts de la soirée et on s'extasie comme une débile devant la couleur trop canon du vernis en question. Il est 1 heure du mat' et on a atteint l'orgasme "manucurien". On va vite se mettre au lit et d'ailleurs, on s'endort en 2 temps 3 mouvements. Hourra ! Le réveil sonne, le soleil brille, les oiseaux gazouillent. On aime la vie, on a envie de le crier sur tous les toits. On court vite ouvrir les volets et là, l'horreur nous saute au visage : adieu la super manucure, bonjour l'impression drap housse sur les ongles. C'est bien simple, à vue de nez on devine sur nos ongles si on a dormi dans du 100% coton, ou pas.

5 -  Quand les magazines féminins deviennent bipolaires, on les brûle ou pas ?
Y a pas à dire, les magazines féminins constituent un peu notre bible à toutes. Surtout ceux qui parlent de beauté. A chaque numéro, on se rue sur les articles qui nous prodiguent moultes conseils pour nous rendre plus belle, moins grosse, plus grande, moins chiante, plus blonde, moins méchante, plus tout (et finalement moins que rien ?). Du coup, on en sait des choses sur la beauté. Depuis qu'on a lu qu'il fallait hydrater sa peau à outrance, on se tartine matin et soir. Depuis qu'on a lu qu'il fallait opter pour les SPF pour protéger sa peau, on n'utilise plus que des produits bourrés de SPF. Sauf que voilà, finalement, il paraîtrait (selon le même magazine) que trop hydrater sa peau ce n'est pas bien et que trop de SPF, ben c'est toxique. Euh, en gros, un jour le Monsieur qui fait son article il dit "oui", puis le lendemain il dit "non". Euh, en gros, on fait quoi ? On jette notre cargaison de crème ? Euh, en gros, le Monsieur qui rédige les articles il a envie de nous embêter là. Euh, en fait, on dirait que le Monsieur il ne sait plus trop quoi écrire pour faire son intéressant...

6 - Le shopping sur internet, qu'est-ce que c'est chouette (mais quelle prise de tête) ! 
On en a rêvé toute la nuit. Demain c'est jour de repos et on se voit déjà flâner sur tous les sites web de la terre pour faire son shopping beauté et se faire plaisir. Il faut dire que nous nous sommes serrés la ceinture pendant 15 jours et qu'on connaît tous les types de pâtes par coeur (coquillettes, nouilles, spaghetti) juste pour pouvoir nous lâcher et faire flamber la carte bleue. Et ça tombe bien, on a reçu pas moins de 42 codes de réduction par mail. Alors on commence à remplir notre panier. On ajoute des produits. On en retire. Ah ben non, pas de bol, ce truc n'est plus disponible dans la nuance désirée. Tant pis, on cherche autre chose, parce-qu'il faut qu'on fasse 59 euros d'achats si on veut gagner 3 francs 6 sous sur la commande. On y passe l'après-midi et on s'y remet après dîner. Il paraît qu'il y a un code qui fait les frais de port gratuits : on y gagne plus avec les frais de port gratuits ou avec notre code tout pourri ? On se lance dans les pourcentages. On réalise que les maths et nous, ça ne le fait pas. Le temps passe, il est plus de minuit. Le panier est rempli, on clique sur "valider" et là s'affiche le message : "Nous sommes désolés, le site est en maintenance, revenez dans 2 heures pour reprendre votre shopping." Sauf que dans 2 heures, nos codes promo sont périmés.

7 - Comme une envie de faire bouffer un double décimètre à sa coiffeuse... 
Qu'est-ce qu'on est fière de soi quand on a pris un rendez-vous chez le coiffeur pour faire couper ses pointes alors que ça fait 3 ans qu'on laisse désespérément pousser ses cheveux pour ressembler à Blake Lively. La décision n'a pas été facile à prendre mais on se dit que notre tignasse sera plus belle après être passée sous les ciseaux de notre coiffeuse détestée bien aimée. On arrive donc dans le salon, en affichant un beau sourire qui cache le malaise qui nous submerge à l'intérieur. On explique à notre bourreau coiffeuse que l'on veut seulement couper les pointes. On lui dit 2 cm. Elle nous répond : "Non, il faut couper plus sinon cela ne sert à rien." On tique mais on se dit qu'elle connaît son job. On lui dit donc de couper 5 cm grand max et on s'attend à ce qu'elle nous demande : "C'est votre dernier mot Jean-Pierre ?". Non, au lieu de ça, la vilaine la coiffeuse nous sourit et nous lance : "Ok, c'est parti !". Et là, tel Edward aux Mains d'Argent, elle se déchaîne sur notre touffe. Au final, ce ne sont pas 2 ni 5 cm qu'on a en moins, mais 10 ! Qu'est-ce qu'on fait, on sort le bazooka maintenant ou on lui dit qu'on prend le 50-50 au passage en caisse ?

8 - Et soudain, un bouton pointa le bout de son nez 
Cette soirée, ça fait juste 3 mois qu'elle est prévue et depuis 1 mois, on mange des légumes à chaque repas et on a banni les cannettes de Coca, histoire d'avoir une peau impec' pour le grand jour. Et le pire, c'est que ça marche ! Pendant que notre moitié se gave de Cochonou, nous on se sustente de pousses de soja. Mais quand on voit notre peau, on se dit qu'on a bien fait. On va tout déchirer à la soirée, on sera la star du dancefloor. Bon, en vrai, on est un peu stressée parce-qu'on va revoir des gens qu'on n'a pas vu depuis 10 ans (et qui nous voient encore avec notre look gothique du lycée). Du coup, faut l'avouer, on passe une nuit pourrie la veille de l’évènement. On s'angoisse ("Je mets quelle paire de collants ?"), on panique ("J'ai oublié de mettre du vernis !") puis on relativise ("Ouais, mais j'ai une peau canon."). On trouve alors enfin le sommeil. Le lendemain, on se lance dans la salle de bain pour les travaux de ravalement de façade, et là, qu'est-ce qu'on voit ? Un gros bouton a fait son apparition sur le bout du nez. D'un coup, les pousses de soja nous restent en travers de la gorge.

9 - Le col roulé est ton ennemi, sache-le !
Aujourd'hui, on a envie de faire les choses en grand : choucroute d'enfer et maquillage parfait avant de mettre un pied dehors. On est entrée dans la salle de bain à 13 heures et il est 15 heures quand on met une touche finale à notre make-up. Y a pas à dire, on a fait fort cette fois : niveau coiffure on arbore un chignon qui tient par on ne sait quel miracle et on a fait un boulot de dingue au niveau de notre teint. Et surtout, ben surtout on a dégainé le rouge à lèvres rouge qui tache, pour épater la galerie. Hallelujah, on est enfin prête et on en jette. Y a plus qu'à nous habiller. Comme il fait froid dehors, on se dit que le col roulé ne sera pas de trop. On enfile donc tant bien que mal la chose (on se demande d'ailleurs si on n'a pas pris 2 ou 3 kilos au passage), on trouve la sortie du pull tant bien que mal et là, le drame se produit : la choucroute s'effondre, les cheveux deviennent électriques et, surtout, on se retrouve avec le fond de teint sur le col et le rouge à lèvres sur le menton. On a un petit air du Joker de Batman. Ah oui, c'est très réussi vu comme ça. Y a pas à dire, on déteste l'hiver.

10 - Et mon fond de teint ? Je fracasse le flacon à coups de marteau ou bien ?
Pour la 1ère fois de notre vie, on s'est fait un gros plaisir en s'offrant le fond de teint de compétition qui nous a coûté la moitié de notre budget beauté du mois. Mais il faut dire que les promesses nous faisaient terriblement envie : teint parfait, lumineux, pores resserrés, rides comblées, effet rajeunissant de 40 ans, peau de bébé, texture légère et fondante, sans matière grasse, sans colorant, sans paraben, sans sucres ajoutés, sans rien mais mieux que tout. Bref, les 50 euros, on les sent bien passer mais on ne regrette pas. A chaque fois qu'on se tartine le visage, c'est l'extase. Et ce flacon en verre ! C'est juste une tuerie. Une pompe super pratique sur laquelle on appuie gaiement pour faire sortir le produit ("Aller, je m'en remets une couche."). Cela fait aujourd'hui 1 mois qu'on a le fond de teint en question mais y a un truc bizarre. Le flacon a l'air plein à ras-bord mais y a plus rien qui sort. On le secoue dans tous les sens, on ne voit pas ce qui cloche. Et puis finalement, on n'a rien vu venir mais on se fait une raison : le flacon est déjà vide. Et quand on voit tout le produit inatteignable qui reste à l'intérieur, on a grave les boules.


20 commentaires

  1. Haha merci pour un autre article hilarant Lucie! Tout ça est drôle car tellement vrai ;) J'adore ta plume!
    xo!

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  2. Mon préféré: "4 - La manucure impression drap housse, encore mieux que le vernis craquelé" Tellement vrai!
    J'ai bien rigolé en tout cas! :)

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  3. J'adore l'article !! et tout le blog ! Merci Lucie

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  4. Excellent, j'ai tout connu, mais pour moi le pire ça à été le coiffeur. Une grognasse m'a coupé avec 10cm de décalage entre la droite et la gauche, au rasoir et m'a détouré l'oreille. J'avais avant les cheveux au milieu du dos. J'me suis mise à pleurer devant le miroir, j'ai mis 1an et demi à récupérer une coupe potable.

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  5. Tres bon article, tellement vrai!!!

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  6. Qu'est-ce que tu peux me faire rire ! Pourquoi tu n'écrirais pas un livre intitulé "Les 10 trucs..." dans lequel, tu répertories tous tes "10 trucs" ? On se reconnaît toutes dans tes écrits et ça fait du bien de rire =D
    Je serai ta première lectrice en tout cas, t'es faite pour ça !

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  7. hello,
    ah oui, le coup du coiffeur ! ça c'est vrai ;-)
    bisous à toutes
    http://beaute-vanite.blogspot.com/

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  8. Moi aussi, quand j'étais en 5ème (en 1995-96), j'avais voulu tester le dégradé "comme Hélène Rollès".
    La coiffeuse, dont la clientèle approchait la soixantaine bien sonnée, était plus spécialiste de la permanente et de la mise en plis que du dégradé et des tresses africaines. Du coup, je suis sortie avec un côté plus court que l'autre. Staïle.

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  9. Juste j'adore!!!
    La deuxième, je me reconnais un peu (trop!?!). Quand je vais au coiffeur, j'aimerai pouvoir arrêter de me laver les cheveux pour garder ce merveilleux brushing que même dans mes rêves je suis incapable de faire!

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  10. Excellent !!! j'adore !
    C'est tellement vrai ! Tout !
    J'ai terminé mon fond de teint ce matin...et quel gâchis !
    Je dois refaire ma manucure ce soir, je vais éviter de commencer à 23 h !
    Tu écris vraiment bien ! Bravo.
    ps : je déteste les coiffeurs !!! ils massacrent toujours ma frange ! alors, je la fais seule.

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  11. Hi hi hi merci pour cet article délire comme à ton habitude. J'ai bien ris sauf au point n°8 où j'ai ris jaune ;) En effet, j'ai déjà eu une horreur qui a pointé le bout de son nez: un bouton de fièvre!!! De tous les boutons c'est le pire: le plus moche, le plus dur à cacher et le plus long à partir... Et deux fois ça m'est arrivée quelques jours avant des mariages, jour où bien évidemment on te prend en photo sous toutes les coutures (c’est pour le souvenir, cooool)!

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  12. Article super bien écrit ! ça sent le vécu ! Tu m'as beaucoup fait rire, et je me suis même reconnu ^^

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  13. Superbe article Lucie !! J'adoooore !

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  14. Un super article qui sent le vécu, bravo et comme tu le fais si bien en écrivant, mieux vaut en rire :)

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  15. En tout cas, je me suis bien marrée... Merci pour ce bon moment ! Ca sent le vécu.

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  16. Tu es trooop forte, tu m'as trop fait rire^^ Je me suis bien reconnue dans certaines situations mais ya pas à dire, on sent que tout à ça t'es arrivé^^ BIsous!

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  17. Ne jamais lire tes billets dans le train !
    J'ai gloussé tout le long de la lecture,
    hum... pourquoi on me regarde chelou ?!

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  18. Ton article fait désormais parti de la sélection de Share the Paper de Dimanche.

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