Coupera ? Coupera pas ? Chronique d'une schizophrénie capillaire

Pas mal de choses peuvent me causer des insomnies : un partiel à passer (heureusement, c'en est fini de tout ça), une fringale nocturne (parfois je suis obligée de me lever et de manger un carré de chocolat pour trouver la paix), une chanson pourrie dans la tête ("Ce-lui qui partage ta vie..."), un rendez-vous stressant, le chat qui ronfle, le pyjama qui gratte ou encore tout un tas d'idées-parasites qui prennent en otage mon cerveau qui ne peut se mettre en mode Off.

C'est souvent le cas quand je fais une fixation sur quelque-chose de bien précis (genre : il faut que je passe une commande sur tel site; que je rédige un article là-dessus; que je nettoie la caisse du chat - qui ronfle; que j'achète un pull vert; que je retourne faire les soldes... oui mais pour acheter quoi ?).

C'est bien simple, quand j'ai une idée en tête, mon cerveau fait un blocage dessus et ressasse sans arrêt les mêmes pensées. Dernière lubie en date : aller chez le coiffeur.

Je fais finir comme Alice Dellal si ma schizophrénie capillaire n'est pas soignée.
Comme ça, tout le monde (cerveau 1 et cerveau 2) sera content.

Oui, tu as bien lu.

Si tu n'as pas l'habitude de me lire, sache que le coiffeur et moi, nous ne sommes pas amis. Mais alors pas du tout. Je lutte depuis 1 an pour laisser pousser mes cheveux qui ont dû être coupés suite à une catastrophe capillaire. Je rêve d’arborer de longs et beaux cheveux. Pour le côté "long", j'y suis presque (encore 5 ou 6 cm et ce sera parfait). Pour le côté "beau", je suis loin du compte et ça me gave.

J'ai parfois envie de tout couper, de me débarrasser de cette masse informe et sans couleur qui me prend mon temps (30 minutes de lavage, 30 minutes de brushing) et mon argent (mon poids X 10 en euros pour les soins, shampoings etc...). Je craque ! 

Pas étonnant alors que l'idée d'aller chez le coiffeur se soit insérée dans ma tête ("C'est l'inception." comme dirait Leo). Du coup, je ne pense qu'à ça et suis en mode schizo : y a un moi qui veut tout couper et y a un autre moi qui dit que je dois résister à la tentation. "Ok les gars, va falloir vous mettre d'accord parce-que j'aimerais bien dormir !" ai-je envie de crier à mes 2 cerveaux.

Tout ça, c'est aussi un peu la faute de Katy Perry. Elle a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Non je ne débloque pas. Je te vois de là en train de te demander : "Qu'est-ce qu'elle vient faire dans l'histoire ? Elle n'a pas joué dans "Inception" !". Non. Mais il se trouve que cette nana a le don de changer de coupe de cheveux comme de string, de mec, de chemise et que j'ai particulièrement flashé sur une de ses dernières (car il me semble qu'elle a encore changé depuis). Celle là :

Le carré court de Katy

Qu'on soit bien d'accord, je ne parle pas de la couleur de cheveux (que tout le monde trouve dégueulasse mais que j'aime bien, soit dit en passant) mais du carré légèrement plongeant. Ah oui, c'est court ! Pour avoir ça, il faut au moins que je coupe 20 bons cm de longueur.

"Mais qu'est-ce que ça me changerait la vie. Et qu'est-ce que ça ferait du bien à mes cheveux. Et en plus, c'est hyper joli (logique). Vite ! Vite ! Faut que j'aille chez le coiffeur !" : là, c'est le cerveau 1 qui attaque.

Contre-attaque du cerveau 2 : "Oui, mais c'est pas un peu trop court ? Et c'est bien connu, sur les stars, c'est toujours plus joli que sur nous. Et qui me dit que le coiffeur ne va pas me rater encore ? Ou que je ne vais pas regretter d'avoir coupé mes longueurs tant désirées ? Et pire, que ce soit moche ?".

Le carré de Keira

Du coup je m'emballe. Je deviens folle. Je ressasse parce-que ça me turlupine cette histoire, ça m'empêche de dormir. 

Je me dis que sinon, je peux faire un compromis et opter pour un carré légèrement plus long, comme celui de Keira Knightley. Ou largement plus long, comme celui de Jennifer Aniston. Ou je peux tout simplement couper les pointes, y aller petit à petit pour que ce soit moins douloureux. Au pire, je n'ai qu'à carrément me faire "la Britney Spears" : un coup de rasoir électrique et j'aurai enfin la paix dans ma boîte crânienne.

Le carré de Jennifer

Alors voilà, depuis que j'ai cette idée en tête, je fais ma Marion Cotillard (suite de la métaphore "Inception"). Je tourne en boucle la-dessus. L'idée d'un éventuel passage chez le coiffeur occupe toutes mes pensées. "Oui mais non. Et bla, et bla, et bla..." Hier j'étais décidée à sauter le pas, aujourd'hui c'est hors de question.

De quoi sera fait demain ? Mystère. En attendant, un petit Lexomil ne me ferait pas de mal et vos conseils seront les bienvenus.