Les codes de la beauté selon Barbie, la vraie.

J'avoue avoir gardé, du haut de mes 25 ans (bientôt 26), une âme d'enfant. Et c'est toujours avec un grand empressement que je feuillette les catalogues Joué Club (et non "Jouet" Club, bon sang !) que je reçois dans ma boîte aux lettres à l'approche des fêtes de Noël (ok, je devrais peut-être consulter, le syndrome Peter Pan ne doit pas être loin).

Non pas pour acheter le Thunder Express Kung Fu Fighting Killer (nom de mon invention) - dernier circuit de voitures électriques de la mort qui tue - à mon neveu (non gamin, ne cherche pas, je te dis que c'est une invention). Mais pour regarder les pages roses, celles avec des coeurs et des fleurs, celles où il y a la dînette et le mini fer à repasser, celles où il y a les nouvelles collections Barbie. Oh oui !

Barbie se rebellerait-elle ?

Sauf que voilà, la Barbie de maintenant, celle du rayon jouet de Carrouf', ne me fait plus autant rêver que celle du bon vieux temps (on dirait une vieille grabataire qui parle là). Trop d'accessoires, trop nunuche, trop aseptisée (on devine fatalement le poids des associations de parents prêtes à bondir dès que Barbie part en live).

Alors d'accord, quand j'étais petite, Barbie avait une sacrée paire de seins qui défiait les lois de la nature. Ok, elle avait un sourire toutes dents ultra bright dehors (sauf les brunes, les blacks et les rousses, t'avais remarqué ?). Ok, elle ne portait pas de culotte sous sa jupe en vinyle rose à poids blancs. Mais au moins, elle en imposait grave. Elle envoyait du rêve, comme on dit.

Toujours des make-up incroyables, avec plein de couleurs qu'on ne porterait jamais dans la rue.
Des fards à paupières de toutes les couleurs, des rouges à lèvres ultra glossy (rouges, roses fuchsia, violet) et même du vernis à ongles parfois. Et dans les plus anciennes collections, celles de nos mamans, elles avaient un trait de liner à nous damner et des lèvres rouges bien pulpeuses. Ça, ça en faisait rêver des petites filles.

Aujourd'hui, pour retrouver l'équivalent de Barbie la vraie, et pas Barbie la cruche qui a des ailes de papillon scratchées dans le dos, il faut taper dans les Barbie Collector. Et là on se fait plaisir. On trouve de la Barbie SM toute de cuir vêtue (Barbie Louboutin), de la Barbie Moulin Rouge et, plus récemment, de la Barbie qui se détend du slip avec la Barbie Tokidoki. 

Tokidoki est une marque de designers italiens qui a déjà officié auprès de Karl Lagerfeld, Smashbox Cosmetics et Levi's (entre autres). Elle a donc eu l'honneur de relooker la poupée mannequin et ça donne ça.

Et cette Barbie de collection me plaît (ce n'est pas un jouet pour enfant, que ce soit clair) car c'est une rebelle dans l'âme. Elle casse les codes et, par là-même, son image de gentille fille toute lisse, propre sur elle. Elle prouve enfin que "beauté" ne rime pas forcément avec "niaiseries" (d'ailleurs, ça ne rime pas du tout en vrai, ah ah).

Côté look : perruque rose, leggins léopard et tattoos à foison. Côté maquillage : cils ultra-longs, liner, smokey et gloss, tout y est.

Bon, elle a l'air un peu folle-dingo dans sa tête, elle nous ferait presque peur dans la rue, mais elle en jette. Témoin de la réalité, il n'y a pas de beauté stéréotypée.

Initialement commercialisée à 50$, elle est déjà sold-out. Et les prix sur Ebay (pour ne citer que ce site) comportent déjà 3 chiffres (effrayant). Dommage, je l'aurai bien demandée au Papa Noël cette année. Et que celle qui me dit que je n'ai pas été assez sage cette année aille s'acheter Barbie Pédiatre (si si gamine, celle-là elle existe pour de vrai).

Liens utiles : Barbie Collector, Tokidoki.