Comme tu le sais, je suis une adepte des magazines féminins. J'en avais d'ailleurs parlé dans ce billet. Je les lis, je les dévore même, telle une boulimique que je ne suis pas. Mais je ne sais pas si tu l'as remarqué, au moins 1/3 des pages est constitué de pubs (d'où la rapidité avec laquelle j'engouffre un numéro), pour le plaisir de certaines, pour le malheur des autres.
Ah ça oui, on en a des publicités dans les magazines. Et pour tout et n'importe-quoi d'ailleurs.
C'est simple, dans le dernier numéro de Be, par exemple, j'ai eu droit à une superbe pub pour Danse avec les Stars, suivie de près par un communiqué pour une télé-réalité avec Vincent Mc Doom (je n'aurais jamais imaginé parler de lui un jour sur mon blog, glourps !).
Dans Grazia on ne fait guère mieux. Il y a la pub pour le Martini, été comme hiver (à croire que c'est définitivement un alcool de filles - attention, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé). Il y aussi toutes les semaines le publi-reportage sur la Samsung Galaxy Tab (car la fille est une geek) et - le meilleur pour la fin - la pub pour notre station de radio préférée : Chéri FM (car la fille est romantique).
C'est simple, dans le dernier numéro de Be, par exemple, j'ai eu droit à une superbe pub pour Danse avec les Stars, suivie de près par un communiqué pour une télé-réalité avec Vincent Mc Doom (je n'aurais jamais imaginé parler de lui un jour sur mon blog, glourps !).
Dans Grazia on ne fait guère mieux. Il y a la pub pour le Martini, été comme hiver (à croire que c'est définitivement un alcool de filles - attention, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé). Il y aussi toutes les semaines le publi-reportage sur la Samsung Galaxy Tab (car la fille est une geek) et - le meilleur pour la fin - la pub pour notre station de radio préférée : Chéri FM (car la fille est romantique).
Bon, heureusement, à part tout ça il y a les 43 pages de pubs pour des marques de fringues, de maroquinerie et de bijoux qu'on ne pourrait jamais s'offrir dans la vraie vie. Et puis, enfin, on trouve les publicités pour les cosmétiques (maquillage, soins du corps et du visage, parfums).
Et ça, c'est le mal incarné. Ces pubs rusent d'inventivité pour nous attirer dans leurs filets. Elles sont vicieuses, elles sont fourbes. Elles m'agacent car elles nous prennent pour des quiches (que nous sommes). Voici donc les 5 détails énervants (comprendre : les 5 façons qui me font tomber dans le panneau) des publicités pour les cosmétiques.
Détail n°1 : Trop de promesses tuent la promesse où l'art de parler pour ne rien dire.
Parce-que nous les filles on veut du rêve mais aussi quelque-chose de sûr, de concret, un produit en béton qui envoie du lourd. Et ça, les publicitaires l'ont bien compris. Ils nous balancent donc des pubs avec promesses à tire-larigot et petit paragraphe explicatif qui nécessite un bac+5 en biologie pour bien saisir de quoi il s'agit. Ça parle de "soin réversif", de "5 irrégularités de textures", d'"uniformité restaurée" et de "système filtrant équilibré". Pas de doute, ce soin visage au nom totalement imprononçable c'est de la bombe, sauf qu'il ne fait rien de plus ou rien de moins qu'un autre (si ce n'est que le mec qui a fait la pub avait son Petit Larousse Illustré grand ouvert). Illustration : publicité pour le soin Skin Vivo Uniformity de Biotherm.
Détail n°2 : Le recours intensif aux statistiques où l'art de consulter un panel de ... 2 ou 3 personnes.
Ben oui, pour prouver que le produit est miraculeux et qu'il va nous plaire à 2000%, les marques se disent que ce serait bien de faire tester à un panel afin de mettre des chiffres attirants sur la pub. Ils se disent que si notre cerveau de fille voit un "99%" de satisfaction ou même un "100% des testeuses souhaitent poursuivre l'utilisation du produit", c'est dans la poche. Sauf que la fille sait lire et que si elle lit les petites lignes, elle découvre que le panel n'était en fait constitué que de 21 personnes. Un peu léger. Illustration : publicité pour les soins Force Hydra Premium de Topicrem.
Détail n°3 : Le maniement de l'astérisque où la volonté de nous faire lire des choses totalement inintéressantes en caractère taille 6.
Je suppose que ce doit être un truc légal (puisque c'est débile) mais je ne sais pas si tu as remarqué, tous les termes anglophones sont systématiquement marqués d'un astérisque (*) pour nous renvoyer on ne sait où dans page, afin de trouver sa traduction française. Une bonne idée ? Sauf que si c'est pour nous traduire "Yes" et "No", on se demande si on ne nous prend pas pour des dindes. Idem pour la phrase : "Après les carottes* qui nourrissent..." où "*" renvoie à "extraits". Non sans blague, j'aurai cru trouver une carotte entière dans ma crème de jour pardi ! Et le pompon, ça reste le vrai jeu de pistes avec les combinaisons "*", "**" et "***" où là, il faut chercher sur toute la page (reliure incluse) pour trouver la minuscule signification (inutile) du terme apostillé. Trop fun**** ! (**** : drôle). Illustration : publicité pour Yes to Blueberries par Sephora.
Détail n°4 : La mention de la teinte que porte Micheline où l'art de nous faire croire qu'on va être aussi canon que Micheline.
C'est un grand classique pour les marques de cosmétiques qui ont le luxe de pouvoir s'offrir de superbes égéries qui nous font baver. Pour les pubs de maquillage en général, et de fond de teint en particulier, il n'est donc pas rare de retrouver la mention "Micheline porte la teinte n° machin.". Et là, les publicitaires s'imaginent qu'on va craquer notre slip en voyant que tel produit donne tel résultat sur une bombasse. Et puis, c'est valorisant de se dire qu'on va porter le même fond de teint que Micheline. Sauf que voilà, ce qu'on ne nous dit pas, c'est que non seulement Micheline porte la "teinte n° machin", mais en plus elle porte la teinte Photoshop. Et celle-là, elle n'est pas fournie dans le flacon, ni mentionnée avec un "*". Illustration : publicité pour le Teint Accord Parfait de L'Oréal.
Détail n°5 : La publicité-dissertation de philo où le souhait de nous valoriser en nous prouvant qu'on sait lire.
Dernière tendance chez les publicitaires pour les marques de cosmétiques, et pas des moindres. Le pavé de 2 pages avec introduction, parties, sous-parties et conclusion. Ce n'est plus une publicité mais une dissert'. Fini le communiqué succinct avec photo et nom du produit, là c'est l'envolée lyrique, le reportage sur le terrain, du journalisme pur et dur. Le publicitaire souhaite par là-même gonfler notre ego. Il veut nous montrer qu'il sait que nous savons lire (malin), il veut nous prouver qu'il sait qu'on est cultivées (astucieux). Sauf que voilà, se taper tout l'historique de la marque, puis la vie du petit laborantin qui a travaillé dur à la conception du produit, pour pouvoir enfin comprendre de quel produit il s'agit (un sérum) et à quoi il sert (anti-rides), c'est plutôt fastidieux et soporifique à souhait. Moi, je dis tout ça en 1 phrase : "Innovation sérum anti-rides qui coûte une blinde.". Illustration : Sérum Super Correcteur Bio-Performance de Shiseido.
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"C'est un beau roman, c'est une belle histoire..." |
Bon, je le concède, je suis plutôt mauvaise langue sur ce coup là et j'ai sans doute
Car en fait, ce qui m'agace le plus avec les publicités pour les cosmétiques, ce n'est pas tant leurs façons (parfois discutables) de procéder, mais le fait qu'elles fonctionnent à tous les coups sur la dinde qui sommeille en moi...
J'achète, c'est inévitable. Parce-que moi aussi, le fond de teint de Micheline, je le vaux bien.
25 commentaires
je plussoie ++++++ totalement d'accord et pourtant moi aussi j'achète ;-)
RépondreSupprimerTu as à peine grossi le trait, c'est très juste ce que tu dis.
RépondreSupprimerUne précision sur le nombre de testeurs pour les tests consommateurs : ce nombre est déterminé par le laboratoire qui réalise les tests en fonction du type de la promesse (hydratant, lissant...) et de critères statistiques.
Par ex, tous les cosmétiques étant de bons hydratants, pour les tests d'hydratation on peut avoir des résultats significatifs (cad extrapolables à l'ensemble de la population) dès 10 volontaires, voire moins. Par contre, pour des critères type rides / cellulite, il faut au moins 30 volontaires pour avoir des résultats significatifs donc extrapolables.
Petit ajout pour le N°3, la traduction n'est pas pour nous prendre pour des dindes mais une obligation de la loi Toubon (copier-coller de Wikipédia, plus clair que LégiFrance et moins confus que mes explications)
RépondreSupprimerLa loi nº 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française1, plus connue sous le nom de loi Toubon, ministre de la Culture de l'époque, est une loi française destinée à protéger le patrimoine linguistique français.
Elle vise trois objectifs principaux :
l'enrichissement de la langue ;
l'obligation d'utiliser la langue française ;
la défense du français en tant que langue de la République (article 2 de la Constitution de 1958).
Elle vise alors à assurer la primauté de l'usage de termes francophones traditionnels face aux anglicismes.
Le panel consommateur réduit m'énerve ... mais bon c'est écrits après est ce plus crédible que les pourcentages de résultats pour des tests in-vitro...
Le n°4 ca marche sur moi pour les teintes de rouge à lèvres (exemple le ral rouge coco de Chanel teinte Mademoiselle, porté par Vanessa Paradis)
très juste et très bien écrit... j'ai passé un bon moment, sourire aux lèvres à te lire !
RépondreSupprimerJuste énorme! xD
RépondreSupprimerHecatesias : Oui, je sais que c'est une obligation légale (d'ailleurs je l'ai mis dans l'article). Mais je trouve cela ridicule pour traduire "Yes" et "No". C'était pour le clin d'oeil ! ;)
RépondreSupprimerTout à fait juste!!
RépondreSupprimerHaha, je me reconnais trop bien dans le rôle de la dinde qui succombe à une publicité.
RépondreSupprimerGenre tu vois la pub pour les mascaras, ça te fait trop des cils de fous, tu te dis qu'avec ça, pas de doute, tu vas enfin avoir des cils de rêve pour un regard so glam, stop l'effet dégueu et pâteux sur ton oeil... Et le pire dans tout ça c'est que tu le sais que la nana elle porte des faux-cils, tu le sais puis ça se voit mais, en bonne dinde, tu te fais avoir une énième fois xD
J'adore <3
Pour la mention, je crois que c'est devenu obligatoire pour les mots Anglais.
www.shabondy.com
super article, c'est vrai que les pubs ça y va. Très bien énuméré, ils savent y faire
RépondreSupprimerbiz
Excellennnnnnte revue de presse et revue de pub!!!
RépondreSupprimerUn super bon moment de lecture rafraîchissant, dans tous les sens du terme.
C'est vrai que dans la presse féminine la pub c'est trop "too much"
On sait bien que les magazines existent grâce à la pub et que les grandes marques de cosmétique vendent aussi grâce leurs pubs "incroyables" et nous on marche pas, on court ;)
Et alors, avec tout ca, pourquoi nous on reste pas jeune, belle et fraîche, hein?
Mais il y a quand même des pubs que j'aime, souvent très belles, ce sont les pubs pour les parfums...
Je suis d'accord sur tout les points sauf sur le fond de teint de Micheline car parfois je pense que ça peut aider à trouver sa teinte puisque on voit beaucoup mieux sur une autre personne que sur nous même enfin je crois. J'ai beaucoup aimée ton article merci ma loute !
RépondreSupprimerAhaha non mais c'est tellement ça ! :p
RépondreSupprimerTon post m'a beaucoup fait rire! Je suis complètement d'accord avec toi: la plupart des magazines sont énormes juste parce qu'il y a plein de publicités... et je ne parle pas des sélectons shopping qui sont juste hors de prix la plupart du temps! Moi ausis je suis une boulimique des magazines, et c'est même l'objet de mon blog! A plus tard! Et bravo pour le top Hellocoton :)
RépondreSupprimerTrès sympa à lire cette note. J'adore! :D
RépondreSupprimerLe jour où les publicitaires de cosméto mettront "Micheline porte la teinte n°2", suivi d'un astérisque qui renvoie à l'explication "rehaussé par Photoshop" n'est pas près d'arriver. mdr
J'adore cet article ! très drôle et en même temps très vrai !
RépondreSupprimerDans le même genre, il y a aussi les petits schémas qu'il y a sur les bouteilles de shampoings pour nous faire piger la magie du truc. C'est du discours "scientifisant" qui en fait est tout sauf scientifique... ah.. les joies du marketing...
MsOriginalDoll : Je suis d'accord avec toi, c'est vrai que la mention de la teinte de fond de teint utilisée peut aider dans le choix de sa teinte. Je le concède. Mais pour le côté peau parfaite avec pores absents, là je tique ! ;)
RépondreSupprimerTout à fait vrai, tu soulèves des points très intéressants. Honnêtement ce qui me choque le plus c'est la traduction****** de yes et no...
RépondreSupprimerBeauty Liberty : Comme je l'ai souligné dans le billet et comme l'a précisé Hecatesias dans son commentaire, les traductions des termes anglogphones sont une obligation légale. Mais cela n'empêche pas que ça paraît effectivement un peu idiot de devoir traduire "yes" et "no" ! ;)
RépondreSupprimerJ'ai juste "surkiffer" ton article! Vraiment! Totalement d'accord avec tous les points que tu as mentionné! Et qui au passage m'ont beaucoup fait rire du début jusqu'à la fin! ^^ Bravo!
RépondreSupprimerElenwë : Merci pour ton gentil commentaire ! ;)
RépondreSupprimerJ'adore !
RépondreSupprimerMais, concernant l'exemple n°1, j'aimerais attirer ton attention sur un point : souvent, le type du marketing arrive avec son énooorme pavé de texte chez le "publicitaire" et malgré les MULTIPLES mises en garde, n'arrive JAMAIS à comprendre que "comment, Madame Michu n'apprend - t- elle pas par cœur les publicités de ma siouperbe marque ?"
Bref que son pavé de texte est trop long et que personne ne le lira jamais.
Souvent c'est l'explication derrière cet art de parler pour ne rien dire : beaucoup trop d'ego.
Les pubs de mascara c'est le comble pour moi !!
RépondreSupprimerAmber
hahaha !!! J'adore !
RépondreSupprimerJe découvre petit à petit tous tes articles, depuis que j'ai liké* ;P ta page FB je les lis le jour même et je prends plaisir de temps en temps à farfouiller dans les autres posts**.
"Mauvaise langue" m'a immédiatement appelé et j'adore, j'en veux encore !!! Parce qu'honnêtement on l'est toutes plus ou moins et j'aime savoir que je ne suis pas la seule gniark gniark gniark
Merci pour cette bonne tranche de rigolade !
Tu as oublié les pub pour anti-rides qui mettent en scène des gamines de 18 ans !
RépondreSupprimerOh oui ! Je me fais tout le temps cette réflexion en plus. ;)
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